Bretagne

Pointe de Dinan La presqu’île de Crozon Finistère Bretagne

La pointe de Dinan (breton Beg Dinn) est une pointe de Bretagne dans la presqu'île de Crozon. Elle est située au sud-ouest, sur le territoire de la commune de Crozon. Elle offre une vue magnifique sur l'anse de Dinan et la pointe de Pen-Hir et ses tas de pois.

Une de ses extrémités forme comme une forteresse naturelle, à l'allure d'une ruine de château, avec son arche tel un pont-levis, c'est pour cela qu'on trouve souvent l'appellation château de Dinan (breton Kastell Dinn) pour cette formation rocheuse.

File:Pointe de dinan2.jpg

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Plouharnel Morbihan Bretagne

Plouharnel est une commune française, située dans le département du Morbihan et la région Bretagne. Le nom breton de Plouharnel est Plouharnel2 ou Plarnel3.

Cette commune est située au fond de la baie de Quiberon, à 3 km de Carnac.

On y trouve l'un des plus grands domaines dunaires de la Bretagne Sud : de la plage d'Erdeven au fort de Penthièvre sur la commune de Saint-Pierre-Quiberon.

Fichier:Plouharnel chapelle ND des fleurs.jpg

Lieux et monuments

Sur le territoire de la commune de Plouharnel se trouve un ensemble important de monuments mégalithiques de l'époque néolithique :

Fichier:Rectangular cromlech Crucuno-cromeleque retangular.jpg

  • un dolmen à la Chapelle de Cosquer ;
  • un dolmen à couloir à la Chapelle Saint-Antoine
  • un dolmen à couloir à Crucuno
  • le cromlech rectangulaire de Crucuno, dit « Quadrilatère de Crucuno »
  • un menhir dans l'enceinte de Crucuno
  • un dolmen à couloir à Kergavat
  • un dolmen à couloir à Kerroc'h
  • un dolmen à couloir à Rondossec (la butte aux crapauds)
  • un dolmen à couloir à Runesto
  • un alignement de menhirs à Sainte barbe
  • un alignement de menhirs au Vieux moulin

Ces mégalithes sont classés monuments historiques, la plupart depuis la fin du XIXe siècle7.

Fichier:Dolmen crucuno .jpg

Autres monuments :

  • Chapelle Notre-Dame des Fleurs, XVIe siècle, inscrite monument historique en 19258
  • Chapelle Sainte-Barbe, XVIe siècle, inscrite monument historique en 19259
  • Abbaye Saint-Michel de Kergonan10
  • Abbaye Sainte-Anne de Kergonan

Fichier:Abbaye de Kergonan Plhouarnel.JPG

Source Wikpédia

Île-d'Arz Morbihan Bretagne

Île-d'Arz est une commune française, située dans le département du Morbihan et la région Bretagne. Elle recouvre huit îles dont la principale est l'île d'Arz, île du golfe du Morbihan au large de Vannes.

Le nom breton de la commune est Enez Arh qui signifie « l'île de l'ours ». Sa devise est Arzao Hag Arzam, qui signifie « Debout et tenons ».

Fichier:Digue du moulin a maree Arz 06 2002.jpg

L'Île-d'Arz, commune insulaire, est située à six kilomètres dans le Sud-Ouest de la préfecture Vannes dans le golfe du Morbihan. La commune qui s'étend sur une surface d'environ 330 ha est composée de huit îles : la principale Arz d'une superficie de 269 ha pour 18 km de linéaire côtier, Illur sa proche voisine avec ses 41 ha, et six petites îles ou îlots : Drénec Vras, Drénec Vihan, Lerne, Illuric, Mouchiouse et Spiren.

À l'ouest, un bras de la rivière de Vannes sépare Arz de l'Île-aux-Moines. À l'est le fort courant de la rivière de Noyalo a creusé un profond chenal entre elle et Ilur. Au nord-est c'est une étendue d'eau de faible profondeur qui la sépare des îles Boëdic et Boëd rattachées à Séné.

Histoire

Jusqu'au XVIe siècle, Ilur est le centre de la paroisse. Il est authentifié qu'en 1618, celui-ci a été déplacé à Gréavo, sur l'un des tertres au milieu de l'île d'Arz. En 1790, l'île d'Arz est érigée en commune. Son premier maire fut Jean-Vincent Touzé du Guernic. On la surnomme parfois « île aux capitaines », car elle donna de nombreux marins et officiers à la marine nationale et de commerce au cours des XIXe et XXe siècles.

Lieux et monuments

Monuments historiques

Fichier:Île-d'Arz - mairie-école.jpg

La commune compte deux monuments historiques :

  • L’église de la Nativité ou Notre-Dame, en partie romane et remaniée en 1553 et au XVIIe siècle. Elle possède douze chapiteaux sculptés datant du XIIe siècle. Elle a été classée par liste en 18623.
  • Le prieuré dépendant de l’église a été fondé au XVIIIe siècle. Il accueille désormais la mairie et l’école du village. Il a été inscrit par arrêté du 15 janvier 19794.

Autres monuments et sites

Fichier:Ile d'Arz digue.jpg

  • Un moulin à marée (dit moulin du Berno) a été restauré et remis en fonctionnement par quatre retraités bénévoles. C'est l'un des plus anciens repérés en Europe.
  • Au lieu-dit Kernoël se dresse un manoir du XVe siècle.


Roscoff Finistère Bretagne

Roscoff est une commune française du Léon, dans le département du Finistère, en Bretagne.

Ancien havre de corsaires d'où partirent les Johnnies vendre leurs oignons rosés, Roscoff, homologué « petite cité de caractère2 », est une petite ville balnéaire qui a conservé son patrimoine architectural des XVIe et XVIIe siècles, doublée d'un important port de ferries, desservi par Irish Ferries (en) et Brittany Ferries, qui y a son siège, et départ pour les îles Britanniques ainsi que l'Espagne.

Son estran, balayé par des marées dont le marnage peut atteindre 10,40 m, abrite une diversité biologique propre à deux écosystèmes d'algues frontaliers dont l'étude, en 1872, est l'origine, du premier3 pôle européen4 de recherches et d'enseignement en biologie marine, la Station biologique de Roscoff. Recherché pour ses embruns iodés et la douceur d'un climat maintenue par un courant marin qui ne varie qu'entre 8 °C et 18 °C, Roscoff est aussi un séjour de post-cure qui a vu naître le concept de centre de thalassothérapie en 1899, l'institut Rochcroum, et propose, outre une maison de vacances médicalisée, la clinique Kerlena, un hôpital hélio marin de référence fondé en 1900, le Centre de Perharidy.

L'Île de Batz est desservie par des vedettes à départ du vieux port de Roscoff.

Fichier:Roscoff vue Chapelle St-Barbe.jpg

Roscoff occupe la pointe du promontoire qui ferme à l'ouest la baie de Morlaix. La ville s'étend sur 619 hectares au nord de Saint-Pol-de-Léon distant de centre à centre de 5 kilomètres, avec lequel elle tend à former une conurbation, et possède 14 kilomètres de côte avec plusieurs plages de sable blanc très fin. L'accès par la terre se fait de Saint Pol par une route unique, la RD 58 (ancienne route nationale) ou de Santec, au sud ouest, par une petite route côtière.

Ce territoire est dessiné par trois pointes. Celle du milieu, la moins marquée, occupe le centre de la vieille ville et est appelée la pointe du Vil. Les deux autres sont 0,665 mille à l'est la péninsule de Bloscon, séparée de la précédente par la petite anse du vieux port, et 0,604 mille à l'ouest la presqu'île de Perharidy, séparée de la même par l'anse de Laber. Celle-ci, profonde de près de 2 kilomètres, se découvre entièrement à marée basse. Son tiers amont est depuis 1835 un polder.

Il appartient à la Ceinture Dorée, cet affleurement lœssique de 30 à 60 centimètres de profondeur, formé au devensien par les déjections friables et les moraines du bord de la calotte glacière, dont la fertilité, bien qu'il soit plus de mille fois plus mince, ne se compare qu'à celui de la plaine du Fleuve Jaune. C'est ce loess, amendé par les phosphates du goémon, qui donne l'impression que les roscovites, tels Ulysse, cultivent du sable.

Roscoff est à 98 milles, soit 182 kilomètres, de Plymouth, 210 kilomètres de Rennes et 562 de Paris. Il faut 14 heures en ferry, à peine plus à la voile (mais 2 jours par vents contraires), pour rejoindre Plymouth, soit presque le double que pour atteindre Paris par l'autoroute. L'aérodrome de Morlaix et la base de Landivisiau sont à une trentaine de kilomètres chacun.

Fichier:Roscoff, Pont vers vedette île de Batz 29 août 2007.JPG

Monuments

Vestiges mégalithiques

  • Dolmen de Kerfissiec.
  • Lech de Reuniou dit Croaz covec (croix ventrue), près de Keravel (sud ouest du territoire de la commune). C'est une stèle étroite, sorte de menhir miniature taillé pour servir à la manière d'un cippe, semblable à de nombreuses autres dans le Léon, datant de l'âge de fer, soit au plus tôt le VIIe siècle avant J. C., réutilisée pour faire le socle d'un calvaire beaucoup plus récent. À proximité, à trois cents mètres du lieu dit Leslec'h prononcé aurefois An Nes Lech, se dressait une triple allée couverte dynamitée en 1942 à la faveur de l'Occupation par le propriétaire du champ qui en était encombré119.

Patrimoine religieux

  • Calvaire de Roscogoz, en granit et kersanton, date de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle.
  • Église Notre-Dame de Croaz Batz120. Le parvis est enclos d'une muraille dans laquelle est incis un ossuaire du début du XVIIe et une chapelle funéraire.
  • Retable des albâtres121 exposé dans une chapelle aménagée spécialement en 1634 dans le transept sud de Notre Dame. Du XVe, ce sont sept hauts reliefs ramenés de Nottingham qui représentent la Passion
  • Chapelle Sainte-Barbe
  • Chapelle Saint-Nicolas
  • Chapelle Sainte-Brigitte
  • Chapelle Sainte-Anne
  • Chapelle Notre-Dame de bonne Nouvelle (Introun Verchez Kelaou Mat), sise sur la route de Saint Pol
  • Chapelle Saint-Ninien. Renommée chapelle de la Sainte Union à la fin des guerres de religion, a été détruite en 1932 pour construire le port. Elle était en ruine et la souscription recueillie pour la sauver, en particulier auprès d'un descendant des Stuarts, a été vaine. Il n'en reste que quelques traces.
  • Nœud d'une croix découvert en 1971 à Kerguennec lors de la construction d'une route et exposé à côté de la chapelle Sainte Anne. Les quatre faces sont illustrées par Saint Yves, Sainte Véronique, la Sainte Face et un ange portant l'inscription « Y Rollan K Borlavdi sa Fam fet faire la cru 1619 » i.e. « Yves Rolland et Katell Borlaudi, sa femme, ont fait faire la croix en 1619 ». (Ne jamais toucher, pas même effleurer).

Vitré, Ile et vilaine, Bretagne

Vitré est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne. Ses habitants sont les Vitréens et les Vitréennes. La ville comptait 16 712 habitants en 2009, ce qui en fait la 13e plus grande ville de la région. Elle est au cœur de la communauté d'agglomération de « Vitré-Communauté » qui comptabilise 64 000 habitants en 2009.

Sous-préfecture de l'Ille-et-Vilaine jusqu'en 1926, Vitré est aujourd'hui chef-lieu de canton. Elle occupe la région des Marches en Haute-Bretagne, face au Maine et à l'Anjou. En 2008, la cité a fêté son premier millénaire d'histoire connue, bien que son passé soit beaucoup plus ancien. Son important patrimoine médiéval et classique lui a valu le label Ville d'art et d'histoire et l'inscription à la liste des Plus beaux détours de France. Vitré est la 37e commune française comptant le plus de monuments historiques et regroupe 14 % des monuments historiques du département. Elle a par ailleurs été promue « Ville fleurie » et a obtenu trois fleurs au palmarès 2008 du concours des villes et villages fleuris et possède deux étoiles (\star\star) au Guide vert Michelin.

Fichier:Château de Vitré Place St-Yves.JPG

Situation

Vitré est la ville-centre d'un territoire de 98 849 habitants qui s'étend sur sept cantons (Vitré-Est, Vitré-Ouest, Argentré-du-Plessis, Châteaubourg, la Guerche-de-Bretagne, Janzé et Retiers).

Vitré est un pôle urbain puisque la ville concentre 15 502 emplois en 2008. L'Unité urbaine correspond à la ville centre, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'agglomération avec les communes limitrophes, trop éloignées. Au sens de l'INSEE, Vitré est donc une ville isolée.

L'aire urbaine de Vitré, constituée de 12 communes périphériques, compte 27 594 habitants en 2008, dont 61 % situés dans la ville centre. Depuis 2002, Vitré occupe le centre d'une communauté d'agglomération de 64 000 habitants, Vitré-Communauté. Par ailleurs, depuis le 1er octobre 2010, l'ancien arrondissement de Vitré a quitté celui de Rennes pour intégrer celui de Fougères dont cette ville est la sous-préfecture.

Dans l'Histoire bretonne, Vitré fait partie du Pays rennais (Bro-Roazhon en breton) et du pays traditionnel culturel du Vendelais (Gwennel en breton)

Fichier:Château de Vitré sous la neige.JPG

Relief et paysage

La ville est située sur les pentes encaissées du fleuve côtier, la Vilaine, et celles d'une dépression parallèle Est-Ouest qu'occupe un ruisseau affluent, le Vernouzet, recouvert totalement depuis la réalisation de la voie ferrée Paris-Rennes. Ainsi, Vitré est coupée en trois parties : les quartiers Nord, le centre-ville historique et les quartiers Sud. L'altitude moyenne de Vitré est d'environ 89 mètres (place de la gare). Le point culminant, 127 mètres, se situe dans la zone d'activités « Les Ménardières », rue Pierre et Marie Curie. Le point le plus bas, 67 mètres, se trouve près de l'entreprise S.V.A. (Société Vitréenne d'Abattage), sous le viaduc de la rocade. L'espace rural autour de Vitré est caractérisé par des plateaux composés de paysages ouverts avec un bocage résiduel. On trouve également un paysage néo-openfield cultivé à ragosses, typique de la Haute-Bretagne. Il s'agit du travail d'émondage des haies qui a donné cette forme de bocage particulière. Les prairies enherbées sont dominées par les cultures car le sous-sol schisteux favorise les sols plus profonds et permet un travail de labours plus aisé.

Histoire

Toponymie


Le nom de Vitré est attesté sous différentes formes au cours du XIe siècle. Vitriacum en 1037, Vitrei en 1050, Ecclesia Vitriacensis en 1070.

D'origine gallo-romane, ce toponyme viendrait de l’anthroponyme latin Victorius (porté par un Gaulois) et le suffixe de localisation -acum (du gaulois *-āko). Le sens primitif est donc « le domaine de Victorius ». Cela veut dire qu'une ferme gallo-romaine se situait sur le territoire communal29.

Vitré se nomme Vitrae [vitʁœ] en gallo et Gwitreg en breton.

Les origines


Le site de Vitré a été occupé dès le Néolithique. À moins d'un kilomètre de l'agglomération, sur la commune de Pocé-les-Bois, se dresse le menhir de la Pierre Blanche.

A 2 km à l’est de la ville, l’INRAP a fouillé en 2007 et 2008 un site d’habitat daté du second âge du fer. Occupé de la fin du Ve siècle au Ier siècle av. J.-C., il se compose entre autres de deux enclos aménagés successivement, le premier couvrant un espace de 3 000 m², le second, formé lui-même de deux enceintes concentriques s’étendant sur 1,8 ha. Les traces de bâtiments en bois et torchis, associées à de nombreux restes de céramiques témoignant de la vie quotidienne des occupants des lieux ont été retrouvées à l’intérieur des enclos. La conformation du site, ainsi que quelques indices perçus parmi les objets archéologiques découverts suggèrent un statut social remarquable pour le propriétaire de cette exploitation agricole30.

La ville antique

Il semblerait qu'une agglomération gallo-romaine ait existé et qu'elle était probablement déjà le chef-lieu d'un pagus minor, c'est-à-dire une partie du territoire des Redones. En effet, une voie romaine rejoignait Rennes au Mans et passait par Vitré, appelée à cette époque Vitriacus, toponymie gauloise ou latine. Les historiens disposent de très peu d'informations sur cette époque. En effet, Arthur de La Borderie, historien vitréen du XIXe siècle, refuse d'admettre que sa ville natale ne soit pas d'origine celtique alors qu'en réalité, elle serait d'origine franque. Lors des destructions de très anciens quartiers au Sud de la cité fortifiée, liées au percement de la voie ferrée Paris-Brest au milieu du XIXe siècle, cet historien affirme arbitrairement qu'il n'a pas été découvert un seul objet de l'époque gallo-romaine. Or, il y a été découvert par ses contemporains, des poteries du IIe siècle apr. J.-C. et des pièces de monnaie de l'époque de l'empereur romain Constance II, ainsi que d'autres époques du haut Moyen Âge. De plus, différents actes commerciaux de la paroisse Sainte-Croix de la 2e moitié du XIe siècle font référence à la présence d'étangs et d'un aqueduc, repères dans une ville déjà très ancienne à l'époque. L'urbanisation de la ville était peu dense avec une alternance de maisons et de champs ou prairies31.

Haut Moyen Âge

Des fouilles entreprises en 1863, sur la place du château, ont mis au jour une centaine de tombes mérovingiennes et carolingiennes, en terre, en coffres maçonnés et en sarcophages, ainsi qu'une collégiale romane se trouvant à la place de l'Église Notre-Dame. Vitré trouve donc ses origines bien avant l'époque médiévale. Il s'agissait d'un important centre de peuplement, occupé de manière ininterrompue depuis la préhistoire jusqu'à la construction du premier château. Avant qu'une véritable agglomération se crée au début du XIe siècle, le site comprenait plusieurs petits villages (Le Vieil-Bourg, Sainte-Croix, Le Rachapt et Saint-Martin)32.

Moyen Âge

Le début du XIe siècle marque la naissance d'une véritable agglomération de Vitré par la fusion avec les villages environnants. Vers 1060-1070, la construction du château entraîne une réorganisation de la population autour du pouvoir. Un petit château en bois sur une motte féodale est construit sur la colline Sainte-Croix. Il a pu servir de péage sur la route de Rennes, Laval, Le Mans. Le château est construit par Robert Ier qui devient très vite seigneur, responsable d'un pouvoir banal, responsable princier majeur. Il est proche du Duc de Bretagne. Le château est référencé en 1047 dans le cartulaire de Redon où on apprend que Robert est le gardien de Vitré et non pas le propriétaire. Il n'est pas le seigneur. La motte est incendiée à plusieurs reprises à cause de son mauvais emplacement, puis un prieuré de l'abbaye de Marmoutier fondée par Saint Martin de Tours a été construit. Un autre château en pierre est construit en 1047 par Robert Ier. Le château est construit sur son emplacement actuel, sur un éperon rocheux dominant la Vilaine. Puis, au XIIIe siècle, le château est agrandi et le « Vieil Bourg » avec l’église Notre-Dame se sont développés sur le plateau Est. La Place du Château qui était considérée comme une avant-cour, était urbanisée en réalité. Des fouilles archéologiques entreprises en 2009 et 2010 ont montré une densification importante du bâti33. La ville s’est vue encerclée par des remparts et des fossés extérieurs. C’est donc à cette époque que la ville close prend sa forme actuelle. En même temps, des « bourgs privilégiés », c’est-à-dire des faubourgs nés à la demande du Baron, se sont développés autour de la ville close. Dès le XIIIe siècle, Vitré réunit tous les éléments de la ville.

Au XVe siècle, le château se transforme avec les progrès de l’artillerie comme les canonnières. Dans le même temps, la ville se développe et édifie des maisons à pans de bois et des hôtels particuliers à l’intérieur de l’enceinte de la ville. Vitré, ville prospère depuis le XVe siècle, fonda en 1472, une confrérie permettant le commerce international de textile. La ville, à son apogée, rentra dans l’aisance de la Renaissance...

Du XVe à la Révolution française : de l’âge d’or au déclin de la cité


le avec une économie parmi les plus florissantes du Duché de Bretagne. Elle a continué son extension dans la ville close et dans ses faubourgs. Son apogée se situe au XVIe siècle lorsque les confréries des Marchands d’Outre-Mer vendirent leurs toiles de chanvre et leur canevas dans toute l’Europe.

Durant les guerres de religion à la fin du XVIe siècle, la ville protestante fut assiégée durant 5 mois par les troupes de la Ligue sous le commandement du Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne. Les réunions des États de Bretagne eurent lieu à Vitré en 1655, 1671, 1697 et 1705 lorsque Rennes était ravagé par la peste ou insurgé.

C’est au cours du XVIIe siècle que les barons désertent la cité pour préférer la cour de Versailles. La ville perd sa notoriété et devient un peu endormie dans ses remparts au centre d’une campagne active. Elle coupa les liens avec la campagne environnante qui lui fournissait le chanvre et le lin. Cela engendra le début du déclin de Vitré aussi bien au niveau économique que urbanistique.

Cette situation s’accentua surtout au XVIIIe siècle. Cette situation dura tout le XVIIIe siècle et jusqu’à l’arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle.

Révolution française

La Révolution française marque la fin de la seigneurie de Vitré et le début d’un statut nouveau et important pour la ville : celui de chef-lieu de district, puis de sous-préfecture. L’organisation des fêtes révolutionnaires témoigne également de ce sentiment favorable à la République :

  • les victoires des armées républicaines sont fêtées, notamment la reprise de Toulon aux Anglo-royalistes34 ;
  • l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, est fêté (à partir de 1795)35 ;
  • les autres fêtes républicaines sont suivies, comme l’anniversaire de la République jusqu’à l’an VIII (22 septembre, 1er vendémiaire36), la fête de la Jeunesse (le 10 germinal, soit le 30 mars37), la fête de la Reconnaissance, pourtant peu suivie dans le département (le 10 prairial38) ou celle de l’Agriculture, le 10 messidor38.

Tout autour de Vitré, la chouannerie se développe dans les campagnes et mène la guérilla contre la République.

XIXe siècle : l’arrivée de la gare et du 70e RI réveille la ville endormie


La ville décida de détruire les fortifications sud afin de désenclaver la cité intra-muros et améliorer la visibilité. La Porte d’En Haut (1835), Gâtesel (1839) et d’En Bas furent détruites. Vitré a connu aussi son Haussmannisation avec le percement de voies dans son centre médiéval (Rue Garangeot, Bertrand d'Argentré, Borderie et Boulevard Saint-Martin).

Vitré était aussi un nœud ferroviaire puisqu’une première voie fût ouverte le 15 avril 1857 sur la ligne Paris-Brest. Puis, une seconde voie en direction de Fougères sera ouverte au public en 1867, un viaduc enjambant la vallée de la Vilaine fut construit à l'Ouest de la ville, et enfin en 1874, une troisième ligne vers La Guerche-de-Bretagne. La construction de la gare s’est effectuée en 1855 sous forme d’un petit castel néo-gothique en plein centre-ville, juste au sud de la ville close.

Cet équipement capital pour le désenclavement de la ville a permis l’arrivée, le 14 juillet 1867, d’une garnison militaire. Elle sera logée dix ans plus tard, dans une caserne. Il s’agissait du 70e régiment d’infanterie. C’est à partir de cette période que l’urbanisation se fit au sud de la voie ferrée.

Cependant, malgré ce réveil certain, la ville se développe peu et reste une petite ville de marché au sein d’une région agricole. D’ailleurs, elle perd son statut de sous-préfecture en 1926. Cette situation perdure jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Une fois la guerre finie, Vitré ne sera pas exempte de la période de prospérité économique qu’a connu la France et l’ensemble des pays capitalistes.

XXe siècle : l’essor de Vitré


C’est surtout à partir des années 1950 que la ville s’est considérablement développée et étendue. Durant « les Trente Glorieuses », Vitré a connu un afflux de population grâce notamment au phénomène d’exode rural massif. De fait, les communes rurales périphériques ont très peu augmenté leur population. Vitré a gagné près de 3000 habitants en 20 ans, passant de 9611 habitants en 1954 à 12322 en 1975, soit une croissance de 28 % ! De vastes lotissements se sont donc développés le long des axes structurants dans les quartiers ouest, est, nord et surtout sud de la ville.

Dans les zones périphériques se trouvent de grandes entreprises agro-alimentaire, textile, de chaussures ou encore de la chimie fine de plus de 100 salariés et aussi de grands hypermarchés. À l’heure actuelle, les zones industrielles et commerciales continuent de se développer essentiellement au sud et à l’est, mais aussi dans la campagne.

Dans les années 1970, l’arrivée de la route à 4 voies passant à 7 km au sud a accéléré la prospérité économique de la ville en attirant de nombreuses industries. Le taux de chômage est très faible par rapport à la moyenne régionale et encore plus au niveau national. Cet essor économique cache une grande proportion d'emplois dans l'industrie de l'ordre de 40 % avec de nombreux emplois précaires. D'autant plus que le bassin économique vitréen souffre de plus en plus de la délocalisation d'entreprises à l'étranger.

À l'heure actuelle, la ville s'étend toujours sous forme de quartiers pavillonnaires et de zones d'activités en périphérie. Dans le centre-ville, il y a un certain renouvellement urbain sous forme de petits collectifs qui se fondent très bien dans les quartiers anciens. Entre 1999 et 2009, la population s'est encore accrue de 9 % ; ce qui amène le nombre d'habitants à plus de 16 712, reflétant le dynamisme démographique que connaît la ville depuis la fin de la 2e Guerre Mondiale39.