Bretagne
Dinard, Ile et Vilaine, Bretagne
- Par francal
- Le 10/09/2012
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- Dans Bretagne
Dinard est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne. Elle est une station balnéaire réputée, notamment auprès des Britanniques et des Américains et organise chaque année un festival du film britannique.
Les habitants sont les Dinardais et Dinardaises. Ils étaient 11 033 en 20081, ce qui fait de Dinard la septième commune la plus peuplée d'Ille-et-Vilaine
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Localisation
La station balnéaire de Dinard est située sur la Côte d'Émeraude, à proximité de la limite avec les Côtes-d'Armor et de la ville de Saint-Malo (où la Rance fait la séparation). C'est l'usine marémotrice de la Rance, située sur la commune de La Richardais, prouesse technologique des années 1960 et haut lieu touristique, qui relie Dinard et Saint-Malo.
Dinard est le centre de la quatrième agglomération du département, qui regroupe 21 401 habitants en 1999 avec Pleurtuit, Saint-Lunaire, La Richardais, Saint-Briac-sur-Mer et 25 006 habitants avec la partie des Côtes-d'Armor (Lancieux et Ploubalay).
Non loin se trouvent les îles Anglo-Normandes accessibles à une heure de navire à grande vitesse à partir de Saint-Malo ou 15 minutes d'avion à partir de l'aéroport de Dinard Pleurtuit Saint-Malo.
Les quatre principales plages de la ville sont les plages du Prieuré, de l'Écluse, de Saint-Énogat et du Port-Blanc. Il existe d'autres plages, non surveillées et de moindre taille, accessibles par le chemin côtier qui relie le Prieuré au Port-Blanc (plages de la Malouine, de port-Riou, de Notre-Dame-du-Roc).
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Histoire
Dans l’ancienne subdivision de l'évêché de Saint-Malo avant la création des départements, la ville faisait partie du pays de Poudouvre. Lors de la création des départements la ville de Saint-Malo qui souhaitait un département autour d'elle n'obtint pas gain de cause, en compensation alors que l'embouchure de la Rance sépare le tracé des départements d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor (Côtes-du-Nord à l'époque), une enclave de la rive ouest comprenant Dinard et les communes avoisinantes (Pleurtuit, La Richardais, Saint-Lunaire et Saint-Briac-sur-Mer) a été rattachée à l'Ille-et-Vilaine.
La commune comportait deux villages à la Révolution française : Saint-Énogat, qui était le chef-lieu de la commune et Dinard, simple village de pêcheurs. À cette époque, La population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 17953.
Originellement, Dinard faisait partie de la paroisse de Saint-Énogat. Puis, à la fin du XIXe siècle, les Britanniques commencèrent à y venir en villégiature et y firent bâtir de somptueuses villas sur la côte. Dinard se développa alors jusqu'au début des années 1930 avec la construction du Yacht Club et de la promenade au clair de lune. Puis Dinard connait une désaffection lorsque la haute société partit plutôt sur la Côte d'Azur. Aujourd'hui, Dinard est, sans nul doute, la station balnéaire la plus british de France avec 407 villas protégées.
En effet, le nom officiel de la commune fut Saint-Énogat jusqu'en 1879, quand le nom a été modifié en Dinard-Saint-Énogat. En 1921, le nom de la commune fut de nouveau modifié, il prend alors son nom actuel de Dinard.
Dinard est également réputé pour son festival du film britannique que l'agglomération organise depuis 1990. C'est dans ce contexte qu'est érigé une statue en hommage à Alfred Hitchcock et son film Les Oiseaux sur le front de mer.
Monuments historiques
La commune abrite 5 monuments historiques et 146 bâtiments inventoriés12 :
- Les enfeux des chevaliers Olivier et Geoffroy de Montfort datant du XIVe siècle ; ils sont situés dans les ruines de la chapelle de l’ancien prieuré qui se trouve à proximité de la plage du Prieuré. Ils ont été inscrits par arrêté du 4 décembre 194213.
- La maison dite du Prince Noir, édifiée également au XIVe siècle, inscrite par arrêté du 15 décembre 192614.
- Le manoir de la Baronnais, de style Renaissance bretonne avec ses jardins à la française, a été édifié en 1647. Il est inscrit par arrêté du 28 juin 197215.
- Le fort de l’île Harbour, ancienne redoute fortifiée par Siméon Garangeau en 1689, classé par arrêté du 4 juin 195216.
- Le tennis-club, l’un des premiers construits en France (en 1879), inscrit par arrêté du 18 avril 1994. Cette inscription a été annulée par un jugement du tribunal administratif de Rennes, le 26 janvier 1995
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Dinan, côte d'Armor, Bretagne
- Par francal
- Le 10/09/2012
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- Dans Bretagne
Dinan est une commune française, sous-préfecture située dans le département des Côtes-d'Armor et la région Bretagne. C'est une ville du Poudouvre, en Haute-Bretagne.
La ville de Dinan est fortifiée par une ceinture de remparts et était défendue par un imposant château. Point stratégique pour la circulation entre la Normandie et la côte nord de Bretagne, Dinan est construite principalement sur une colline. La cité domine de 75 m la Rance qui coule vers le nord pour se jeter dans la Manche entre Saint-Malo et Dinard. Dinan proposa longtemps le pont le plus au nord pour traverser la Rance et son large estuaire.
Dinan est le point d'axe de la communauté de communes de Dinan. Cette association de communes est le premier regroupement intercommunal de Bretagne.
Les habitants sont les Dinannais et Dinannaises. Dinan est située à l'est du département des Côtes-d'Armor.
Histoire
La région de Dinan a pu être habitée depuis le Néolithique, comme le laisse à penser la présence d'un dolmen en ruines à la sortie de la ville en direction de Lanvallay.
L’histoire de Dinan est connue à partir du XIe siècle, bien que le site ait sans doute été occupé depuis l'Antiquité. C’est à l’époque une bourgade dans laquelle s’implante un couvent bénédictin. Un des fragments de la tapisserie de Bayeux évoque la destruction par Guillaume le Conquérant d’une motte castrale.
Organisée autour des paroisses Saint-Malo et Saint-Sauveur, la moitié de Dinan est achetée en 1283 par le duc de Bretagne Jean le Roux. C’est à cette époque que la ville acquiert la ceinture de remparts qu’on lui connaît. Les tours de Beaumanoir, Vaucouleurs, Saint-Julien, Beaufort, du Connétable, de Coëtquen, Penthièvre, Longue et Sainte-Catherine entourent la vieille ville dans le sens trigonométrique. Ce chemin de ronde encore intact sur 2 600 m est percé par les portes du Jerzual, de Saint-Malo, de Brest, du Guichet et plus tard de Saint-Louis (1620).
En 1357, lors de la guerre de succession du Duché de Bretagne, Bertrand du Guesclin et son frère Olivier défendent avec succès la ville assiégée par les troupes anglaises et les Bretons fidèles à Jean de Montfort. Il affronte Thomas de Cantorbery2 en combat singulier et en sort vainqueur. En 1364, après plusieurs tentatives infructueuses, le duc Jean IV parvient à reprendre le contrôle de la ville et y fait construire le donjon dit "de la duchesse Anne". Les fortifications de la ville sont modernisées dans la deuxième moitié du XVe siècle avec l'addition de plusieurs tours d'artillerie. Les canons ne tireront jamais : le gouverneur de la ville rend les clefs au représentant du roi de France après la bataille de Saint-Aubin du Cormier en 1488. Comme toutes les autres villes bretonnes, Dinan est définitivement rattachée au Royaume de France en août 1532.
La ville continue à prospérer, avec une activité artisanale soutenue intra-muros et la présence du port sur la Rance qui favorise le commerce. Dinan contrôle en effet la voie fluviale permettant de transporter les marchandises jusqu’à Saint-Malo. En 1598, Dinan choisit le camp du nouveau Roi de France, Henri IV, contre son gouverneur, le Duc de Mercœur, qui s’y oppose lors des guerres de la Ligue. C’est à partir de cette époque que les fortifications perdent leur usage défensif et ne sont plus entretenues. Au XVIIe siècle, d’autres ordres religieux implantent de nouveaux couvents : Capucins, Ursulines, Bénédictines, Dominicaines, Clarisses s’ajoutent aux Cordeliers et aux Jacobins. Dinan est citée pour avoir participé à la Révolte du papier timbré survenue en 1675. Le bailliage de Dinan dépendait de l'Abbaye Notre-Dame du Tronchet3.
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Au XVIIIe siècle, l’activité commerciale est stimulée par l’installation de nombreux tisserands, qui produisent notamment des toiles utilisées pour les voiles des navires, envoyées ensuite à Saint-Malo par la vallée de la Rance. Sous l’impulsion d’une bourgeoisie qui se développe, diverses mesures sont prises pour lutter contre l’insalubrité régnant dans la ville, parallèlement à son développement extra-muros.
Pendant la Révolution, nous trouvons Jean-Jules Coupard, avocat né en 1740, élu Député-suppléant du tiers état à la Convention, il remplacera Couppé le 21 thermidor an II, après 1796 on ignore ce qu'il est devenu. Marie Toussaint Gagon du Chesnay, avocat et ancien maire de Dinan, adhère sans grand enthousiasme aux idées nouvelles, il se retire sur ses terres en 1791, date à laquelle Bonaparte le fait sous-préfet de Dinan.
Pendant les épisodes de la deuxième Commune de Paris, la ville de Dinan connut une exportation de ce modèle politique, et ainsi fut créée la Commune de Dinan, toujours officiellement existante.
Au XIXe siècle, le port perd progressivement de son importance, avec la construction d’un viaduc routier qui désenclave la ville, en 1852, et avec l’arrivée du chemin de fer en 1879. La ville voit se construire de nombreuses demeures cossues et se transforme peu à peu en destination de villégiature, particulièrement prisée par les Britanniques.
Malgré un incendie en 1907 qui a détruit cinq maisons en colombage, et un bombardement en août 1944, la ville est restée presque intacte depuis le début du XXe siècle. Le 2 août 1944, les Américains de la 6th Armored Division (6e division blindée US) approchent Dinan. À Lanvallay, ils sont sévèrement accrochés par les troupes allemandes qui résistent. Ils décident de contourner le nid de résistance, et de poursuivre leur course vers Brest. Au cours de leur retraite, un barrage d'artillerie et un soutien aérien sont effectués pour couvrir le repli des troupes américaines. Ce n'est que le 6 août 1944 qu'un groupe de reconnaissance du 802nd Tank Destroyer Battalion (802e Bataillon antichar) apprend que Dinan et Lanvallay ont été évacués par les troupes allemandes. Ils mènent plusieurs reconnaissances dans la ville et la libèrent. Le lendemain, un régiment et un groupe de reconnaissance passent Dinan, et progressent vers Dinard, qui est un des bastions de la Festung Saint-Malo.
De nos jours, la ville a largement restauré son patrimoine. Des maisons à colombage bordent encore la place des Cordeliers, la rue de l'Horloge, la célèbre rue du Jerzual et d'autres voies pavées du centre. Les églises Saint-Sauveur et Saint-Malo s'élèvent au milieu des anciennes paroisses de la ville.
Très touristique, la ville a servi de décor dans plusieurs scènes du film Armageddon de Michael Bay (1998), lors du passage de l'astéroïde au-dessus de la France juste avant de s'écraser sur Paris.
Dans la nuit du 6 au 7 juin 2007, une petite portion des remparts entourant la ville s'est effondrée et nécessitera des travaux de consolidation ultérieurs.
Dinan déborde aujourd'hui de ses remparts et s'étend jusqu'aux communes de Léhon, Quévert, Taden et Lanvallay.
Monuments historiques
Dinan est classée ville d'art et d'histoire. Elle abrite 71 monuments historiques, parmi lesquels :
- Le château, classé par arrêté du 12 juillet 188611.
- Les remparts, classé par arrêté du 12 juillet 188612.
- L’église Saint-Malo : construction échelonnée entre la fin du XVe siècle et la fin du XIXe siècle. De style gothique et Renaissance, elle est surtout réputée pour ses vitraux du début XXe siècle et son orgue anglais aux tuyaux polychromes, fabriqué par Oldknow en 1889. Elle a été classée par arrêté du 1er août 190713. La Révolution, en dépit de la réprobation des Dinannais, dévasta l'église, qui ne fut rendue au culte qu'en 1803.
- Tour de l'Horloge : ce beffroi du XVe siècle, haut de 45 m, symbolise la prospérité de la ville. Il possède encore la cloche offerte par la duchesse Anne. La tour a été classée par arrêté du 28 décembre 191014. L'horloge a été achetée par la communauté de ville en 1498.
- Couvent des Cordeliers : fondé au XIIIe siècle, les bâtiments actuels datent du XVe siècle. Le couvent a accueilli les états généraux de Bretagne en 1573 et 1634. Restauré au XIXe siècle, il abrite maintenant un établissement d’enseignement privé. Son portail sur la place des Cordeliers a été classé par arrêté du 29 décembre 193015.
- Basilique Saint-Sauveur : construite à partir du XIIe siècle, elle n’a cessé d’être transformée et reste finalement inachevée. Elle abrite le cénotaphe du cœur du connétable du Guesclin. Mariant de nombreux styles (roman, gothique, classique et baroque), son portail remarquable date du XIIe siècle. Elle a été classée par la liste de 186216.
- La Gare de Dinan, architecte Georges-Robert Lefort (1875-1954), inscrite par arrêté du 21 novembre 199517.
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Autres sites et monuments notables
- La rue du Jerzual, côte la plus célèbre de Dinan qui relie le port au centre-ville, avec un dénivelé de 75 mètres atteignant à certains endroits 35 % de déclivité. Cette côte accueille tous les ans le défi du Jerzual, course à pied la plus populaire de la région suivie par des milliers de spectateurs amassés en haut du Jerzual.
- Les orgues : il y a 4 orgues à tuyaux à Dinan. L'orgue romantique de l'église Saint Malo d'Alfred Oldknow avec ses 3 claviers/pédalier et ses 24 jeux. Son orgue de chœur avec ses 2 claviers/pédalier et sa quinzaine de jeux. Celui de la chapelle des Cordeliers avec 2 claviers/pédalier et l'orgue symphonique de la basilique Saint-Sauveur avec 3 claviers/pédalier et 35 jeux.
- Jardin anglais : tracé en 1852 sur l'ancien cimetière paroissial, il permet aussi de découvrir un superbe panorama sur la vallée de la Rance
- L'hôtel Bazin de Jessey : datant de 1718.
Saint-Malo, Ile et Vilaine, Bretagne
- Par francal
- Le 10/09/2012
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- Dans Bretagne
Saint-Malo est une commune de France métropolitaine, située en Bretagne, dans le département d'Ille-et-Vilaine.
Ses habitants, les Malouins et les Malouines étaient 47 045 en 20091.
Station balnéaire connue pour sa ville close et son rapport à la mer, la ville est l'une des plus visitées de Bretagne. Sa population augmente sensiblement en été, passant à près de 200 000 habitants2. En 2010, un sondage publié par le site TripAdvisor la classait en première position des destinations préférées des Européens en France3. Fruit d'une riche histoire maritime, elle demeure un port important (plaisance, pêche, commerce et voyageurs) et un centre économique.

Géographie
Situation
La commune de Saint-Malo est située sur le littoral de la Manche et sur la rive droite de l'estuaire de la Rance, à 18 km au nord de Dinan et à 75 km au nord de Rennes.
Saint-Malo constitue la partie nord-ouest du Clos-Poulet, une large presqu'île délimitée par la Rance, la Manche et la dépression de Châteauneuf. A l'extrémité nord-est du Clos-Poulet, se trouve Cancale, qui regarde vers la baie du Mont-Saint-Michel. Le littoral du Clos-Poulet fait partie de la Côte d'Émeraude, qui s'étend de Cancale au cap Fréhel.
Les communes limitrophes de Saint-Malo sont, à l'est, Saint-Coulomb et Saint-Méloir-des-Ondes, au sud, Saint-Jouan-des-Guérets, à l'ouest, sur la rive gauche de la Rance, Dinard, La Richardais et Pleurtuit.
L'actuelle commune a été formée par la fusion en 1967 des anciennes communes de Saint-Malo, alors de faible superficie, de Paramé et de Saint-Servan4.
Relief
La commune s'étend sur un plateau littoral de faible altitude.
Le littoral maritime, d'une dizaine de kilomètres, est formé d'ensembles rocheux entrecoupés de plages à l'est de la pointe de la Varde (secteurs du Pont, de Minihic, de Rothéneuf et de la Guimorais) et d'une longue plage entre la base de la pointe de la Varde et la Ville close (plage longée par la digue de Rochebonne).
Le premier franchissement de la Rance est assuré par le barrage de l'usine marémotrice de la Rance entre Saint-Malo (quartier de la Briantais) et Dinard.
Le site du centre ville avec la Ville close (le vieux Saint-Malo), la Cité (ancien Alet) et le port est formé par un littoral complexe, avec de nombreux récifs et brisants immergés à marée haute, des tombolos sous-marins, visibles aux marées basses de vives eaux, par des îles ou îlots dont beaucoup ont été fortifiés aux XVIIe et XVIIIe siècles (Cézembre, Fort Harbour, le fort de la Conchée, le Grand Bé et le Petit Bé, l'île du Fort National).
Histoire géologique
La Ville close a d'abord été construite sur une île rocheuse située entre la pointe du Naye au sud et les prairies de Cézembre, devenu une presqu'île suite à ce que la légende présente comme le raz-de-marée de 7095.
Une particularité des remparts de Saint-Malo est qu'ils sont posés sans fondation sur le rocher et tiennent par le poids des pierres empilées.
Histoire
Vue d'ensemble
L'histoire de Saint-Malo remonte à l'antiquité celtique, où cette région correspond à l'ancien centre maritime du peuple gaulois des Ambibarii9 : « Ambibares », appelés « Abrincatuii » (Abrincates) par Ptolémée, peuple de l'Avranchin, fraction des Unelles du Cotentin10, dont le domaine s'étendait jusqu'à la cité d'Aleth (actuel Saint-Servan). Sous l'influence des Romains, la ville de Corseul, dans les terres, se développe aux dépens de la cité d'Aleth. Aleth reste un port important et à la fin du IIIe siècle les Romains choisissent de le fortifier. À cette époque, face à Aleth, l'île de la future Saint-Malo est encore inhabitée.
Lors du retrait de l'armée romaine (le 16 janvier 423), Aleth subit de nombreuses attaques venues du Nord. C'est ensuite que saint Maclow, venant de l'actuel Pays de Galles, s'installe sur le rocher qui prendra le nom de rocher de Saint-Malo en 54111.
Aleth continue de se développer jusqu'à la fin du premier millénaire où, après plusieurs attaques des Normands, la ville est durablement affaiblie. Au milieu de XIIe siècle, le siège épiscopal d'Aleth est déplacé sur le rocher de Saint-Malo, mais on ne sait si l'arrivée de l'évêque précède ou suit la première urbanisation de Saint-Malo. Cet événement marque néanmoins la fin de la grandeur d'Aleth. Désormais, la position stratégique du port est l'objet de conflits entre la Bretagne et le royaume de France. En 1590, la ville en profite pour proclamer son indépendance et devient une cité-état pendant quatre ans. Après un bref passage aux mains du roi de France au début du XVe siècle, Saint-Malo est définitivement annexée de la Bretagne à la France en 159312.
C'est avec la découverte des Amériques et le développement des échanges commerciaux avec les Indes que Saint-Malo prend son envol économique et s'enhardit considérablement. Les armateurs deviennent plus nombreux et des personnages de cette époque font la renommée de la ville. Jacques Cartier découvre et explore le Canada, les corsaires harcèlent les marines marchandes et militaires ennemies, tels Duguay-Trouin, puis un peu plus tard Surcouf. D'autres s'illustrent dans les sciences, tel Maupertuis, ou dans les lettres et la politique comme Chateaubriand. Modification du style de vie, les armateurs se font construire de belles demeures particulières appelées Malouinières13.
L'essor de Saint-Malo trébuche à la Révolution française qui ne l'épargne pas. Saint-Malo continue cependant de développer la pêche, en particulier la Grande Pêche vers Terre-Neuve. À la fin du XIXe et au XXe siècle, Saint-Malo développe son tourisme, notamment grâce à ses plages. Lors de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Malo est particulièrement touchée. Les Alliés, mal renseignés sur les effectifs de la garnison locale, bombardent massivement le centre historique de la ville en 1944. La ville est dévastée à 80 % par des bombes incendiaires. Reconstruite dans style historicisant, et non à l'identique, Saint-Malo est aujourd'hui un important centre touristique estival, également port de commerce, de pêche et de plaisance14.
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Lieux et monuments
Saint-Malo abrite 81 monuments historiques et 169 bâtiments inventoriés 41.
Les plus connus (les plus emblématiques, selon la formule consacrée), sont situés dans la ville close :
- La cathédrale Saint-Vincent42
- Le Château de Saint-Malo43
- Les Remparts de Saint-Malo.
Ville close de Saint-Malo
Le tour des remparts est sans doute la première attraction touristique de Saint-Malo. Ces remparts ceignent entièrement la ville. Ils longent le château de Saint-Malo, qui héberge aujourd'hui la mairie. On peut en faire le tour virtuellement sur le site de l'office du tourisme malouin.
Le château a été construit par les ducs de Bretagne puis aménagé et modernisé par Siméon Garangeau, disciple de Vauban. Son donjon abrite le musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.
Au centre de la ville close se dresse la cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo, dédiée à saint Vincent de Saragosse, repérable à son clocher dominant les toits.
Sur le tour des remparts et dans la ville, on trouve disséminées les statues de Jacques Cartier, Duguay-Trouin, Surcouf, Chateaubriand ou de Mahé de la Bourdonnais.
Toujours à l'intérieur des remparts, les visiteurs intéressés par l'histoire de Saint-Malo trouveront l'hôtel d'Asfeld, dernier hôtel d'armateur (les Magon) préservé des destructions de la Seconde Guerre mondiale.
Comme autres points d'attraction permanents aux abords des remparts, le Fort National, au nord de la ville close, est accessible à marée basse, tout comme le fort du Petit Bé, et la tombe de Chateaubriand sur l'île du Grand Bé.
Saint-Servan
- La tour Solidor, qui abrite le Musée international du long-cours cap-hornier ;
- L'ancienne cathédrale Saint-Pierre d'Aleth (en ruines) ;
- Les murs gallo-romains d'Aleth ;
- La base allemande de la Cité qui abrite le mémorial 39/45, musée consacré aux fortifications dressées par l'armée allemande et à la libération de la ville ;
- Le fort de la Cité et son ancien corps de garde, demeure de Louis Duchesne ;
- Les fresques de Geoffroy Dauvergne : réalisées dans le cadre du 1% artistique; façade de l'église Saint-Jean-l'Évangéliste et dans trois écoles : Cité, Bel-Air, Petit-Trianon toutes aujourd'hui recouvertes de toile de verre.
Commune de Saint-Malo
- Les rochers sculptés de Rothéneuf.
- Le manoir de Jacques Cartier, près de Rothéneuf.
- L'île de Cézembre, accessible par bateau depuis Saint-Malo.
- Le grand aquarium Saint-Malo, avec son anneau à requins, situé aux abords de la ville. C'est le second établissement touristique privé le plus visité de Bretagne44.
- Le labyrinthe des corsaires dans le quartier de Quelmer non loin du barrage de la Rance.
Cancale Ile et Vilaine Bretagne
- Par francal
- Le 10/09/2012
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Cancale est une commune française, située dans le département d’Ille-et-Vilaine et la région Bretagne. Elle est réputée, depuis les temps anciens, pour ses huîtres plates sauvages des bancs naturels existant en eau profonde et plus récemment (vers 1950) pour ses huîtres creuses d'élevage.
Ses habitants, les Cancalais et les Cancalaises, étaient 5 341 en 2008.
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Cancale se situe à l’extrémité ouest de la baie du mont Saint-Michel, sur les côtes de l’Ille-et-Vilaine (côte d’Émeraude), à quinze kilomètres à l’est de Saint-Malo. La baie de Cancale est délimitée par la pointe des Roches Noires au sud et la pointe des Crolles au Nord.
Histoire
Une présence humaine est attestée sur la côte cancalaise dès le paléolithique moyen. Il subsiste également des traces de présence gauloise (ferme de la Ville es Péniaux) et gallo-romaine (villas gallo-romaines, pesons de pêche)1. Selon le texte hagiographique et en partie légendaire Vita Meveni écrit vers 1084 par le moine Ingomar, Saint Méen parti du Pays de Galles aurait débarqué dans la baie du Mont Saint-Michel pour fonder Konkaven (ancien nom de Cancale, du breton konk signifiant baie, anse et aven, la rivière, probablement le Guyoult se jetant entre la pointe du Grouin et l’île des Landes, au nord de Cancale, ce passage se nommant en effet « chenal de la Vieille Rivière »2) vers 545 puis évangéliser l'Armorique, d'où l'existence d'une pierre portant ses empreintes de pied3 et d'une fontaine aux pouvoirs miraculeux (guérision contre ergotisme, rachitisme, folie, maladies de la peau telle l'impétigo appelé localement « mal de saint Méen ») issue d'une source dans la grève de "Val ès Porcons"4 en contrebas de l'ancienne église de saint Méen5.
L'expansion viking se retrouve dans des toponymes empruntés au vieux norrois tels mielle, port de la Houle, pointe du Hock1. Selon Ogée, Les Normands auraient ravagé Cancale et le pays de Dol en 996 : l'église cancalaise de Port-Pican ayant été pillée, débute la construction de l'église Saint-Méen-de-Judicaël à l'emplacement de l'église paroissiale actuelle6. Le nom Konkaven évolue en Cancaven que l’on retrouve pour la première fois dans une charte du duc Alain III de Bretagne en 1032, puis en Cauncall en gallo 7.

Cancale est réputé dès le XIe siècle pour ses marins engagés dans la « grande » pêche à Terre-Neuve sur les morutiers de Saint-Malo mais aussi de Cancale, puisque existaient des chantiers de construction de navires sur le port de la Houle (les derniers terre-neuviers construits dasn ces chantiers quitteront le port après la grande grève des marins de 1911). De retour de leur campagne de pêche, les terres-neuvas pratiquent alors d'octobre à mars la pêche côtière, le maraîchage ou le ramassage des huîtres. François Ier accorde en 1545 au bourg de Cancale (jusque là, il s'agissait d'une simple paroisse ressortissant du siège royal de Dinan) par lettres patentes le titre de « ville » à part entière pour sa qualité de fournisseur d'huîtres plates de la table royale, les échevins de Paris ayant passé un contrat pour être livrés deux fois par semaine. Le roi Henri II accorde à la ville le privilège de tirer le papegai8.
Cancale est le port d’où partent en 1612 les navires de Daniel de La Touche, seigneur de la Ravardière, pour le Brésil : la Régente, la Charlotte et la Sainte Anne. Daniel de La Touche fut le fondateur de la ville de São Luis dans le Maranhão au Brésil9.
De nombreuses tentatives de débarquement de la part des Anglais, dans le but d’attaquer Saint-Malo par la terre, ont lieu notamment en 1758, 1779 (un boulet réputé tiré par un bateau anglais ornant le petit jardin du presbytère), d'où la construction sur des plans de Vauban du fort des Rimains qui constitue la forteresse en mer la plus puissante de la région à cette époque10 (le fort sur l'île des Rimains étant racheté et restauré par le boulanger Lionel Poilâne).
La Caravane
Plus de cent millions d'huîtres plates étant chaque année extraites de la baie, Louis XIV publie en 1787 une ordonnance réglementant le dragage des huîtres pour éviter l'épuisement du gisement naturel : chaque printemps autour de la période de Pâques, les bisquines, surtoilées pour avoir suffisamment de puissance, avaient le droit d’aller draguer les huîtres pendant environ quinze jours. Dès le signal des gardes, une flotille de 200 bisquines se mettait en route, ce spectacle était appelé la caravane. À marée haute, elles venaient décharger leur pêche (coquilles vides et huîtres) dans le port, les tas de chaque bateau étant triés à marée basse par les femmes. Les huîtres sauvages pouvaient devenir énormes et s’appelaient alors pieds de cheval11.
Avant la seconde guerre, les bateaux allaient à la voile puis ils furent remplacés par des bateaux de pêche (chalutiers et canots) à moteur. Chaque jour, le bateau des Affaires Maritimes surveillait la pêche limitée en temps, en général de 6h du matin à 18 h. L’histoire de la Caravane ayant eu lieu un dimanche de Pâques a fait l’objet d’un roman de Roger Vercel : La caravane de Pâques12.
Les bateaux ostréicoles sont aujourd'hui de grands chalands à fond plat en aluminium.

Les phares du Finistère
- Par francal
- Le 08/08/2012
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Les sentinelles de la mer
Posté à la pointe de l'Europe, le Finistère se singularise par ses nombreuses et majestueuses pointes que jalonnent des phares légendaires, vigies intemporelles et témoins de ces histoires de marins qui habitent l'esprit des lieux.
Monuments historiques
Fin 2010, huit phares finistériens ont été classés au titre des monuments historiques : le phare de Pontusval à Brignogan, le phare et l’ancien phare de l’île Vierge à Plouguerneau, le phare du Stiff et celui du Créac’h sur l’île d’Ouessant, le phare Saint Mathieu à Plougonvelin ainsi que le phare et l’ancien phare d’Eckmühl à Penmarc’h.

Un beau prétexte pour découvrir ces sentinelles de la mer dont la qualité architecturale et la valeur historique sont enfin reconnues.
Les visites guidées qui sont organisées par les offices de tourisme des communes concernées sont passionnantes avec en prime des points de vue « à couper le souffle ».
A découvrir : le musée départemental des phares et balises
Installé au pied du Créac’h, phare mythique qui guide les navires sur l’une des routes maritimes les plus fréquentées, le musée des Phares et Balises retrace depuis 20 ans sur l’île d’Ouessant l’histoire de la signalisation maritime. Il présente de magnifiques pièces d'optique et regroupe des témoignages plus quotidiens sur ces grandes aventures techniques et humaines.
Tél. 02 98 48 80 70
Plus d'infos:
- Office de tourisme de Plougonvelin : 02 98 48 30 18
- Office de tourisme de Penmarc'h : 02 98 58 81 44
- Office de tourisme d'Audierne : 02 98 70 12 20
- Office de tourisme de Plouarzel : 02 98 89 69 46
- Office de tourisme de Plouguerneau : 02 98 04 70 93
- Office de tourisme d'Ouessant : 02 98 48 85 83
- Office de tourisme de l'Ile de Batz : 02 98 61 75 70