musiques

Les vieilles charrues L'heure des bilans

Dimanche 22 juillet 2012 : heure du bilan (plus d'infos sur http://bretagne.france3.fr/2012/07/19/les-charrues-de-lavige-41535.html)

Les Vieilles Charrues déçues par Bob Dylan

Plus d'info sur : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/07/23/bob-dylan-vieilles-charrues-2012/

"J'adore Bob Dylan, mais il est chiant en concert" : une phrase entendue lundi matin à la rédaction du Monde.fr, et qui résume ce qu'on peut lire un peu partout depuis la prestation du Bob dimanche 22 juillet à Carhaix (Finistère), lors de la dernière soirée du festival des Vieilles Charrues.

"Un sale goût amer, un sentiment pathétique. Bob Dylan n’a dit ni bonjour ni au revoir, nous ne lui disons pas merci", se lâche le photographe et chroniqueur des Vieilles Charrues pour Ouest-France, qui n'a pas apprécié de devoir se plier aux caprices du chanteur : pas de photos officielles pendant le concert, une seule caméra autorisée à ne faire que des plans larges pour les écrans géants près de la scène...

Et surtout, une setlist de cet European Summer Tour surtout consacrée à des "titres obscurs", selon Le Télégramme. Le quotidien breton regrette tant le manque de charisme de Dylan durant sa prestation que le "manque de respect" du chanteur pour son public.

Résultat : sur les 50 000 personnes (Télérama) qui étaient venues se masser devant la scène, beaucoup ont sifflé le concert (Le Télégramme) tandis que des "écœurés" ont préféré aller prendre l'apéro plutôt que de rester.

"Y en a marre de voir des gens qui coûtent une fortune et qui ne respectent pas leur public. C'est scandaleux pour Carhaix ! Ce soir, Dylan a trompé son public...", peut-on lire parmi les réactions compilées sur France 3 Bretagne, appelant Bob à jeter l'éponge.

Les Vieilles Charrues, un final en beauté

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Les festivités ont pris fin ce dimanche à Carhaix après une dernière journée riche, malgré la déception du concert de Dylan.

Si le bilan 2012 des Vieilles Charrues est en baisse avec 188 000 billets vendus - moins 24 000 par rapport à 2011 - l'équilibre financier est atteint et le sourire des festivaliers était bien là à la fermeture des portes dimanche, malgré la fatigue. Et pour cause, après trois soirées, la dernière ligne droite était pleine de concerts de qualité.  

Malgré la déception de la tête d'affiche de la soirée, Bob Dylan, d'autres noms ont éclairé le programme. L'après-midi a démarré fort avec Amadou et Mariam puis le retour de Garbage - dont la prestation avait été avancée en début de soirée, à la place de Dylan - qui ont mis tout le monde d'accord. Du côté du chapiteau, il ne fallait pas louper la prestation endiablée du violoncelliste israélien Avishai Cohen, très proche de son public, tandis que Santigold sur une grande scène a donné un concert un peu distant en dépit de sa joie de parler français. Mais le grain de folie de la jeune américaine, les chorégraphies de ses danseuses et son tube "Say aha" ont convaincu les derniers réticents. 

Le hip hop a pris ses quartiers sur une scène plus petite, et pendant que certains sifflaient Bob Dylan, d'autres acclamaient le collectif 1995 et Orelsan. Mais c'est enfin avec Kasabian puis Gossip que l'ambiance a explosé dans la nuit bretonne. C'est sûr, l'enchaînement prévu à l'origine - Garbage, Kasabian, Gossip - aurait touché à la perfection. 

Plus d'info sur : http://www.letelegramme.com/vieilles-charrues-2012/vieilles-charrues-dimanche-22-juillet-2012/vieilles-charrues-c-etait-spinosi-osbourne-22-07-2012-1783180.php

L'ensemble Matheus, sous la baguette du flamboyant Jean-Christophe Spinosi et accompagné de la chanteuse lyrique Malena Ernman, ont littérallement transporté les Vieilles Charrues, ce dimanche, en début de journée. Une performance ébourrifante saluée comme il se doit par un public conquis.

Le pari était osé. Programmer du classique aux Vieilles Charrues, fallait oser. Et pourtant. Ce que Jean-Christophe Spinosi et son ensemble Matheus ont réalisé, ce dimanche, aux Vieilles Charrues, fera date.

Le public carhaisien ne s'y est d'ailleurs pas trompé. Habituellement épars en début de journée, les festivaliers se sont vite regroupés, comme aimantés par la puissance dégagée par la performance. Baroque, lyrique et rock and roll, Spinosi et ses musiciens ont bouleversé, électrisé, hypnothisé Kerampuil.