Vins et vignobles de la Provence

Côtes de Provence. L'appellation Côtes-de-Provence dont la production considérable est reconnue depuis 1977, s'étend sur 20 500 ha et 84 communes répartis sur trois départements : le Var, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes dont les sols, généralement pauvres en humus, perméables et caillouteux remplissent toutes les conditions pour voir s'épanouir à merveille les différents cépages dont les plus connus composant le paysage méditerranéen sont la grenache, le cinsault, la syrah, le tibouren, le cabernet sauvignon, le carignan, la mourvèdre pour les rouges et le rolle, le sémillon, la clairette et l'ugni blanc pour les blancs. La production des Côtes-de-Provence couvre ainsi une mosaïque de terroirs et de vins qui font de cette appellation la cinquième de France avec cent trente millions de bouteilles dont 87 % en rosé, 10 % en rouge et 3 % en blanc. Le rosé Côtes-de-Provence est reconnaissable à sa brillance, sa limpidité et sa couleur claire. Ses arômes jouent sur un registre d'agrumes et de fleurs blanches. On note très souvent aussi des touches de fruits à chair blanche ou exotiques. C'est le compagnon quasi incontournable de l'apéritif et des repas d'été. C'est en rosé, couleur de plus en plus appréciée par le consommateur, que le plus grand chemin a été parcouru avec plus d'arômes, plus de finesse, plus d'équilibre et de complexité, caractéristiques de l'évolution de ces vins depuis une vingtaine d'années.

Côtes-de-Provence Fréjus. La dénomination de terroir de l'AOC Côtes-de-Provence-Fréjus a été reconnue en 2005. Constitué d'ouest en est par les collines bordant le fleuve côtier l'Argens et bénéficiant d'une ouverture directe sur la Méditerranée, cette influence maritime permet au terroir de s'exprimer dans des rosés saumonés pâles à clairs et des rouges à la robe rubis plus intenses.

Côtes-de-Provence La Londe. Jeune appellation qui s'étend près des côtes au sud-ouest du massif des Maures sur 54 ha. L'ensoleillement du site donne des rosés d'une grande complexité aromatique et des rouges amples et structurés.

Côtes-de-Provence Sainte-Victoire. Le vignoble des Côtes de Provence Sainte-Victoire, AOC depuis 2005, occupe une superficie de 2 000 hectares à l'est de la ville d'Aix-en-Provence, au pied de la montagne Sainte-Victoire, et regroupe une vingtaine de vignerons, caves particulières et caves coopératives.

Côtes de Provence Pierrefeu (dénomination en instance de hiérarchisation). Ici, pas moins de 14 domaines et une cave qui feront de votre séjour un délicieux parcours. On y trouve des cépages nobles : grenache, cinsault, syrah, cabernet sauvignon, mourvèdre, tibouren, rolle et clairette. Les vins sont tous AOC. Les rosés ont d'excellentes saveurs de fruits rouges, parfois de fruits secs, aussi fruités de pêches et d'abricots, à la robe lumineuse et veloutée. Le rouge est parfumé aux arômes de violette et de fruits rouges bien mûris ou d'épices tandis que le blanc est aux parfums d'agrumes et de bananes. La cave produit une moyenne de 38 000 hl de vins chaque année.

Coteaux Varois-en-Provence. Cette appellation couvre 2 500 ha rigoureusement délimités au sein de vingt-huit communes regroupées autour de Brignoles. Son terroir, qui produit quatorze millions de bouteilles par an, se distingue par des reliefs marqués qui culminent de 600 m à plus de 1 000 m pour le massif de la Sainte-Baume. Le terroir des coteaux varois a obtenu l'AOC en 1993. A une altitude moyenne de 600 m, il comprend 1 800 ha et produit pratiquement 10 millions de bouteilles en trois couleurs. Un assemblage de grenache, syrah et mourvèdre donne d'excellents rouges, puissants et charpentés marqués par l'expression de leur terroir. Les rosés constituent cependant plus de la moitié de la production sur la base des six cépages méditerranéens bien que dominent ici le cinsault et le grenache. Les coteaux varois rosés offrent des arômes de fruits exotiques, de fruits à chair blanche et d'agrumes ; les rouges ont une bonne structure tannique et sont marqués par des arômes de fruits noirs et d'épices.

Coteaux-d'Aix-en-Provence. Ville phare de la Provence, ville d'eau et d'art, Aix-en-Provence est aussi connue comme ville des vins puisqu'une appellation d'origine porte son nom depuis 1985. Autour de cette cité fondée par les Romains, les sols argilo-calcaires portent des cépages méditerranéens tels que grenache, carignan, cinsault, syrah et mourvèdre. Leur assemblage produit des vins rosés fruités et d'une couleur souvent plus soutenue que leurs homologues des appellations voisines. Les blancs sont plus souples et très aromatiques issus d'un encépagement diversifié : rolle, clairette, sauvignon, grenache blanc...

Bandol. Non loin de Cassis, entre Marseille et Toulon, l'AOC Bandol reste l'une des références en rouge du Sud de la France et témoigne des excellents résultats qu'il est possible d'obtenir avec le cépage mourvèdre. Sa devise ? " Produire peu pour produire bien " ! Au creux d'un cirque de terrasses orientées sur la mer plein sud, ce cépage sur une superficie de 1 535 ha un peu capricieux peut mûrir et exprimer au maximum son potentiel. Les trois couleurs y sont à l'honneur. Les rouges sont puissants avec une structure tannique très charpentée qui permet un long vieillissement. On note des arômes de framboise, de cerise, de mûre et de vanille qui s'accompagnent d'épices et de poivre. Avec le temps, ces qualités évoluent vers un bouquet plus sauvage évoquant le gibier.

Cassis. Disputé au XIe siècle entre les puissantes abbayes, la production occupe pratiquement 200 ha. Terre de blancs et doyenne des appellations de Provence, on produit ici essentiellement du blanc fruité et délicat où la Marsanne, cépage dominant est associé à la clairette et à l'Ugni-Blanc. Le vin de Cassis est un vin convivial, il se rafraîchit entre 8°C et 10°C dans le seau à glace permettant le développement d'arômes délicats et de certaines composantes du bouquet.

Palette. Crée par des Carmélites et située sur les communes du Tholonet et de Meyreuil à l'est d'Aix en Provence, c'est un minuscule vignoble de 42 ha aussi prestigieux que confidentiel. Il englobe l'ancien Clos du bon roi René. Classé AOC depuis 1948, on y produit un vin (rouge notamment 60%) de longue garde dont la réputation a fait le tour du monde. Le terroir de ce domaine a été longtemps réputé pour sa production de vin cuit, l'une des plus anciennes fabrications traditionnelles de Provence.

Baux-de-Provence. Les Baux-de-Provence, à l'ouest des coteaux d'Aix-en-Provence, couvrent 260 ha : ce sont les derniers arrivés dans le vignoble. Créé en février 1995, 80 % des vignes sont issues de l'agriculture biologique et produisent 70% de rouges et 30% de rosés, de caractère, fins, justes, chaleureux, élégants et subtils. Leur typicité a fait leur renommée internationale.

Coteaux-de-Pierrevert. Blottie dans les Alpes-de-Haute-Provence, non loin de Manosque, l'AOC Coteaux-de-Pierrevert est implantée sur des collines argilo-calcaires. Dans ce pays aux accents de Giono, le vignoble qui couvre un peu plus de 300 ha est dominé par le grenache : associé au carignan et au cinsault, il donne des rouges et des rosés friands et frais. Les blancs vifs et aromatiques sont essentiellement à base d'ugni blanc.

Le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence regroupe les appellations Côtes de Provence (inclues les dénominations de terroir Côtes de Provence Sainte-Victoire, Côtes de Provence Fréjus et Côtes de Provence La Londe), Coteaux d'Aix-en-Provence et Coteaux Varois en Provence, ce qui représente 96 % du volume des vins d'appellations d'origine de la Provence. www.vinsdeprovence.com