Lapoutroie patrimoines et histoire (68)

Patrimoines et monuments de Lapoutroie

Quoi faire à Lapoutroie ? Séjour touristique en France dans ses pages énumére les lieux avec des classifications touristiques officielles aux alentours et d'autres lieux d'intérêt à visiter à Lapoutroie qui devraient servir d'inspiration si vous êtes en vacances. Notre guide du patrimoines et de l'histoire de Lapoutroie à pour but de vous faire découvrir les monuments, le patrimoine et l'histoire de Lapoutroie.

Lieux et monuments touristique de Lapoutroie

Église Sainte-Odile

lapoutroie-haut-Rhin EgliseLapoutroie comportait au moins quatre église au cours des siècles. La première a été construite au IXe siècle. C'est la sœur du pape Léon IX, Odile, la première abbesse du couvent de Woffenheim (Sainte-Croix-en-Plaine) qui l'a fait construire probablement pour répondre aux besoins des habitants de la cour colongère.

En 1349, le premier curé recensé de Lapoutroie, Jean de Ruti, prend ses fonctions qu'il occupera jusqu'en 1373. Son successeur, Jodocus Scriptor, curé de 1329 à 1460 était un ami du grand prédicateur Geiler de Kaysersberg. Cette première église devenue trop petite a été remplacée en 1502 par une nouvelle construction. Pour financer la nouvelle construction, Guillaume Ier et sa femme Jeanne de Neuenbourg de la maison des Ribeaupierre vont se montrer très généreux en réunissant la somme nécessaire à l'aménagement intérieure de l'église.

Guillaume Ier ordonne en outre au curé Jean Kreutzer de faire des quêtes pour réunir les sommes nécessaires à l'aménagement intérieure de l'église. Cette deuxième église existera jusqu'en 1750. Tous les matériaux ont été livrés gratuitement sur place par les paroissiens. Le 2 septembre 1750 un terrible incendie ravage une partie du village de Lapoutroie ainsi que l'église.

Les trois grandes cloches ont été fondues par la chaleur. La voûte du chœur a été totalement minée en plusieurs endroits. 23 maisons maisons du village et trois granges ont également été anéanties par le feu. Une fois de plus la reconstruction de l'église s'avérait nécessaire. Cela va occasionner un conflit entre la commune et l'abbaye de Pairis.

L'église de Lapoutroie dépendait d'une cour colongère, il était donc normal qu'elle soit entretenue par le collateur de la dîme, c'est-à-dire la ville de Colmar et l'abbaye de Pairis, successeur légal de droits de la cour colongère. Pairis possédait un tiers de la dîme du ban de la commune. La grande dîme était partagée en plusieurs parts, le prince de Birkenfeld percevant les redevances en tant que successeur de la famille des Ribeaupierre. De nouvelles transformations ont lieu en 1813, puis en 1893 le projet de construction de l'église actuelle est envisagé créant un conflit entre le conseil municipal et les autorités paroissiales.

La commune de Lapoutroie préconisait une simple réparation alors que d'autres demandaient la construction d'une nouvelle église. C'est la deuxième solution qui sera finalement retenue grâce à la ténacité du curé Rhein et de son vicaire l'abbé Prince. Un terrain de 51 ares, 46 centiares appartenant à la famille Jean-Baptiste Petitdemange est acheté en 1909.

Le 14 avril 1911, le gouvernement approuve l'emprunt de 12 000 marks voté par le conseil de fabrique de l'église. Le 15 juin 1911 la la première pierre est posée. La nouvelle église achevée est consacrée le 3 octobre 1912 par l'évêque de Strasbourg Zorn von Bulach. Les frais de construction s'élevaient à 280 000 marks. Pendant la guerre 1914-1918, l'église subit plusieurs dommages. Elle fut atteinte par une dizaine d'obus dont l'un détruisit la voûte du chœur. La statue de sainte Odile resta intacte.

Chapelle Saint-Laurent

La chapelle Saint-Laurent est inaugurée par le curé Jean-Baptiste Coudre. La chapelle se trouve à Ribeaugoutte.

lapoutroie-Haut-Rhin Alsace 01Musée des eaux-de-vie

C'est dans un ancien relais de poste du XVIIIe siècle que René et Monette de Miscault ont créé le Musée des Eaux-de-Vie et des Liqueurs. Dans ce bâtiment aujourd’hui rénové, on trouve une importante collection d'absinthe et d'anisés, des anciennes affiches publicitaires, alambics, alcoomètres, filtres, fûts, moules à bouteilles, bonbonnes de verre que l'on peut visiter librement.

On y propose la dégustation et la vente d'eaux-de-vie et liqueurs produites dans la distillerie de Fougerolles. Une nouveauté depuis peu, la vente de fromage de munster et de choucroute de Lapoutroie à emporter sous emballages sous vide.

Le Faudé

Après la traversée du hameau de Hachimette, la route qui depuis Kaysersberg mène en pays Welche s'ouvre en i grec, vers Orbey d'une part et Lapoutroie de l'autre, lorsqu'elle vient buter contre le massif du Faudé qui sépare les deux vallées.

Le Faudé où abondaient jadis des blocs roses farcis de cailloux diaprés que les géologues appellent « poudingues », a comme la plupart des montagnes gréseuses, la réputation d'avoir servi de cadre aux sacrifices sanglants des cultes celtiques. La tradition rapporte qu'en creusant sur son éperon du Faudé, le Tchénor, qui pourrait signifier « charniers », alors qu'il a été traduit simplement en « chat noir », de nombreux squelettes auraient jadis été trouvés.

En effectuant en 1879 des fouilles dans ce massif, à un emplacement qui n'a n'a pu être situé exactement, une équipe de chercheurs aurait mis à jour des ossements humains et une idole gallo-romaine qui pourrait être le faux-Dieu auquel la montagne doit son nom. L'abbé Humbrecht, vicaire à Orbey, qui a signalé ces découvertes, a proposé alors l'érection d'une grande croix témoignant que le Faudé est maintenant et pour toujours terre chrétienne.

En 1889, la section de Kaysersberg-Lapoutroie du club vosgien devait entreprendre au sommet du Faudé, à 773 mètres d'altitude, la construction d'une tour d'observation. L'initiative en revient à deux militants de Lapoutroie, le juge Taron, fonctionnaire allemand, et maître Noël, français des Vosges, resté malgré l'annexion en 1871 à Lapoutroie où il exerça durant 32 ans (1860-1893) la charge de notaire. Inauguration a lieu le 11 octobre 1891 en présence des notabilités du canton de délégations de clubs vosgiens de Colmar-Lac Blanc, de Ribeauvillé, de Sainte-Marie-aux-Mines, Munster, Sélestat et Strasbourg.

Le chemin des Romains

Le canton de Lapoutroie est traversé par une voie romaine, qui prend naissance au Bonhomme et qui expire à Fréland, en suivant la direction des montagnes et en passant au-dessus de Ribeaugoutte. Cette voie a une parfaite ressemblance avec celle que l'on vit sur la montagne de Sainte Odile. On a trouvé dans les champs qui l'avoisinent des armes antiques et des monnaies à l'effigie des empereurs romains.

En l'an 58 avant Jésus-Christ, les légions de Jules César occupaient la plaine d'Alsace et mettait en place un réseau de communication très dense. La voie du Bonhomme sera l'un des axes de franchissement des Vosges les plus fréquentés. Les chariots se hissaient lentement à l'assaut du col en s'agrippant aux dalles rainurées de la chaussée. Cette vieille route pénétrait en Alsace par le col du Bonhomme.

Elle venait de Sainte-Marguerite, près de Saint-Dié, et passait par Tullum (Toul) Scarpone (= Dieulouard), Saint-Dié, Sainte-Marguerite et Scarupt (= Fraize). Elle passait ensuite à la Chapelle où étaient installés des forgerons et descendait au Bonhomme. À partir de la, la voie longeait la Béhine, passait par le Grand-Trait et arrivait au Coq Hardi. De là elle se séparait en deux. Le premier tracé continuait à longer la Béhine passant à Froide-Fontaine, Hambostures et Lapoutroie.Elle dominait de peu le cours de la rivière contournait le lac, marais de Hachimette puis descendait sur la rive gauche de la Weiss.

Le Brézouard

La Tête des Faux

L'étang du Devin

L'étang du Devin se trouve dans le dernier replis du lieu-dit des Mérelles, à quelque 1 000 mètres d'altitude sur le banc de Lapoutroie. Il se présente comme un cirque dominé par les hautes parois de la Tête des Faux. L'endroit très riche en diverses variétés florales, d'espèces rares a été classé "site protégé".

Le mot Etang du Devin proviendrait de Hexenweier  qui est le nom du propriétaire. Il pourrait s'agir de Colin, le Devin qui en 1441 possédait également des biens à Markirch. Le document reste cependant introuvable. Le mot Devin était encore répandu en 1599 au Bonhomme. En 1702 on donne à ce lieu le nom d'étang du Devin ou Crimmelins. Sur les plans napoléoniens de 1832, on l'appellera étang Divin.

Le hameau de Hachimette

C'est en 1241 que l'on rencontre pour la première fois le nom de Escermure, l'ancêtre du nom de Hachimette. Le hameau a été construit sur une ancienne tourbière qui s'étendait sur tout le fond de la vallée.

En 1370 le village est appelé Eschramore et en 1576 sous le nom de Eschlemer. En 1650 le cadastre signale huit maisons avec 10 habitants à Hachimette, tandis que Ribeaugoutte compte 22 maisons et 27 habitants. En 1688 les habitants parlent de haichimet, Hechimet, Aschimet qui deviendra finalement Hachimette.

En 1679 la paroisse de Hachimette est rattaché à celle de Lapoutroie. En 1750 une chapelle dédiée à sainte Richarde est signalée dans le hameau.

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Histoire de Lapoutroie

Un ancien lieu druidique

Au centre du canton et sur le territoire de Lapoutroie s'élève le pic dit lo Faudé, que l'on croit avoir été anciennement un lieu consacré aux mystères du culte druidique. Ce qui confirme cette opinion, c'est que le nom qu'il porte signifie dans la patois du pays le faux Dieu. Son sommet est en outre couronné d'immenses rochers, semblables aux autels druidiques, et qu'on y remarque un emplacement appelé Tschénor (chat noir), où l'on a découvert des ossements humains, tristes débris, sans aucun doute, des sanglants sacrifices perpétués dans cet endroit.

Le canton traversé par une ancienne voie romaine

Le canton de Lapoutroie fut sans nul doute traversé par une antique voie romaine qui prenait naissance au Bonhomme pour s'achever à Fréland, en suivant la direction des montagnes et en passant au-dessus de Ribeaugoutte. Cette voie a une parfaite ressemblance avec celle que l'on peut observer sur la montagne du mont Sainte-Odile. On y a trouvé dans les champs qui l'avoisine, des armes d'époque et des pièces de monnaies à l'effigie des empereurs romains;

Lapoutroie Haut-Rhin Calvaire du XVe siècleLa première mention du village

En 842 Lapoutroie connue sous le nom de Sconerloch fait partie du royaume de Lothaire Ier. Il s'agissait alors d'un village essentiellement de charbonniers. Un acte de l'année 1047 du couvent de Sainte-Croix-en-Plaine fait mention de biens à Sconerloch.

Deux ans plus tard, l'abbesse du couvent de Sainte-Croix-en-Plaine, sœur du pape Léon IX fait construire la première église dans la localité. La première mention du village date de l'année 1090. Il faisait alors partie de la seigneurie de Hohnack et du bailliage du Val d'Orbey, située près de Labaroche et appartenant au comte d'Eguisheim.

Lapoutroie devient le centre administratif du bailliage. Le prévôt du val, chargé de rendre la justice y réside. Au XIIe siècle le village de Lapoutroie est toujours cité sous le nom de Sconerloch comme le relève un document du couvent de Sainte-Croix fondé par le pape Léon IX.

La seigneurie du Hohnack

Les Ribeaupierre, dont le siège est Ribeauvillé firent le siège du château du Hohnack commune de Labaroche en 1279 et 1288. Ils s'en emparèrent. La seigneurie a appartenu successivement à la famille d'Eguisheim, aux comtes de Ferrette puis Habsbourg. Les Ribeaupierre étaient les vassaux et rendaient foi et hommage à cette seigneurie.

Une dépendance des Ribeaupierre

De 1348 à 1536 Lapoutroie fait partie de la seigneurie de Ribeaupierre et le représentant de la seigneurie habitait dans les lieux, et on y trouvait aussi une prison et un tribunal. Les criminels furent pendus à Hachimette et le gibet se trouvait sur un pré en face de la chapelle. Les habitants payaient d'ailleurs la dîmes et autres redevances au couvent Sainte-Croix dont l'abbesse nommait le curé de la paroisse.

Après la disparition du couvent la dîme passe à la ville de Colmar qui vendit en 1568 ses droits à l'abbaye de Pairis. C'est à Lapoutroie que réside le prévôt représentant les Ribeaupierre pour faire régner la justice.

La tour du Faudé vue depuis Lapoutroie Haut RhinPillage, invasion, guerres privées et famine

En 1298, l'évêque de Strasbourg tente de s'emparer du Val d'Orbey et livre une guerre opiniâtre contre Thibaut de Ferrette. Entre 1347 et 1350, la peste noire décime plus d'un tiers de la population.

En 1365 ce sont les Grandes Compagnies qui ravagent la région faisant de nombreuses victimes.Vers 1385 et 1386 la famine vient s'ajouter aux lots de malheur que connaît la population. Entre 1365 et 1375 la région connait des incursions des troupes de Lorraine qui livrent bataille avec ceux des Ribeaupierre bien décidés à protéger leur pré-carré.

Puis ce sont les troupes de la ville de Colmar qui essayent de s'emparer de Lapoutroie, mais les Ribeaupierre parviennent à les contenir et à les mettre hors la loi en 1495.

La révolte des paysans

À partir de 1493, et à plusieurs reprises, les paysans se révoltent contre les seigneurs qui les accablent d'impôts alors qu'ils sont en situation de précarité. La cherté de la vie et le manque de nourriture provoquent des disettes et parfois des famines.

Le lundi de Pâques 1525 les paysans se soulèvent, mobilisant de 30000 à 40000 hommes venant de toute l'Alsace sous la conduite d'Erasme Gerber. Ils s'attaquent à l'abbaye de Pairis et s'emparent des villes comme Kaysersberg ou Ribeauvillé. Les seigneurs pris de panique appellent à l'aide le duc de Lorraine qui craignant la contagion en Lorraine va mater la résistance des paysans à Scherwiller où l'on dénombra plus de 6000 morts.

Cependant, les paysans réussissent à conserver leurs droits et coutumes. En 1536, la ville de Colmar conquiert le droit de collation et les biens du couvent de Sainte-Croix-en-Plaine, donne la cour et la dîme en location, puis la vend en 1668 à l'abbaye de Pairis.

Les ravages de la Guerre de Trente Ans

Le village est ravagé pendant la guerre de Trente Ans. Vers 1632 on dénombrait encore 206 habitants, en 1635 la population tombe à 256 ménages puis en 1681 il ne restait plus que 36 occupants et 30 maisons. En 1648 il ne reste que 96 foyers, soit une chute vertigineuses de 66 %. Les Suédois ou les « houèbes » comme on les appellent dans la région, sèment la mort, la désolation et la ruine sur leur passage.

À Hachimette, le hameau de Lapoutroie, il ne restait plus que 10 habitants et 8 maisons, à la Goutte 9 habitants et 5 maisons et à Ribeaugoutte 27 habitants réparti dans 22 maisons. La même année le hameau de Ribeaugoutte fut pratiquement décimé par un incendie qui emporta 18 maisons.

Le repeuplement de la région

La guerre de trente ans terminé, Louis XIV fait circuler en Lorraine des émissaires appelant des volontaires à venir repeupler la région décimée par les hordes suédoises. C'est de Remiremont que viennent en majorité les volontaires. D'autres personnes venant du Tyrol, alléchés sans doute par la promesse de terres et de fermes données gratuitement répondent à l'appel.

À partir de 1700, la région recommence à se repeupler. On comte déjà de 600 à 700 âmes qui se fixent définitivement à Lapoutroie. On retrouve des patronymes déjà installés en Lorraine comme les Ancel, Baradel, Collin, Didierjean, Dodin, Mathieu, Marco, Batot, Lamaze, Blaise, Mathis, Flayeyx, Haxaire, Finance, Fréchard, Martin, Miclo, Vilmain, etc. De Tyrol et de Thuringe arrivent des familles entières pour repeupler la commune : les noms de famille sont essentiellement les Firer, Trischler, lantz, Kerle Wittchker et Witwehr.

Le village sous la domination française

Après le traité de Westphalie en 1648, les seigneurs du Hohnack, initialement vassaux de Habsbourg, sont placés sous la suzeraineté du roi de France. Lapoutroie devient le chef-lieu du canton en 1796.

La Révolution

En 1732, le village compte 876 habitants. Vers 1780, les tensions s'aggravent dans les campagnes. L'impôt royal devient de plus en plus lourd et double même entre 1770 et 1789. Le mécontentement grandit. Les paysans forment des bandes, attaquent et pillent les couvents. L'annonce de la prise de la Bastille déclenche de véritables émeutes.

La Révolution est accueilli avec soulagement par la population. Dans les mois qui suivent, l'Assemblée constituante procède à de profondes transformations. L'Alsace est divisée en deux départements, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, sept district dont celui de Colmar et 58 cantons dont celui de Kaysersberg auquel appartient Lapoutroie.

Le Conseil souverain est supprimé, les corporations et corps de métiers abolis, les biens de l'église sont nationalisés et vendus aux enchères, les paysans sont délivrés des charges seigneuriales et de la dîme. Lapoutroie devient chef lieu du canton en 1796.

L'industrialisation

Avec le développement de l'industrie en 1850, des industries voient le jour dans la commune. Une filature de coton, deux fabriques de cretonne, quatre moulins, une brasserie, deux huileries et deux scieries sont installés. La population passe alors à 3206 habitants.

Un gigantesque incendie

Le 2 septembre 1750, un violent orage s'abat sur le village. La foudre met le feu sur une maison proche de l'église. La maison en feu communique à plusieurs autres maisons dont l'église qui est réduit en cendre. La sacristie et le chœur, ainsi que les autels latéraux protégés par leurs voûtes sont épargnés par le feu. Pas moins de 22 maisons et deux granges partent en fumée.

Pour secourir les sinistrés, l'évêque de Bâle organisa une quête en faveur des sinistrés. L'intendant de Strasbourg demanda le 9 février 1751 aux baillis et magistrats des villes et communes de Kientzheim, Ammerschwihr, Sigolsheim et Munster de faire couper 500 troncs de chêne et 1 050 troncs de sapins qui furent répartis aux sinistrés de Lapoutroie par le bailli Fuchs de Ribeauvillé. Ils servirent à reconstruire l'église, les maisons et les autres bâtiments du village.

Le conseil de fabrique fit don de 3 000 livres, ce qui permet de restaurer la nef de l'église. L'abbaye de Pairis est contraint, en vertu d'une condamnation, de faire rebâtir à ses frais le chœur. Grâce à toutes ces interventions, l'église fut consacrée le 13 juin 1760 par Joseph Guillaume de Rinck, prince-évêque de Bâle.

L'école aux XVIIe et XVIIIe siècles

La communauté de Lapoutroie semble disposer d'écoles dès la fin du XVIIe siècle. Le plus souvent il s'agissait de bâtiments ordinaires plus ou moins aménagés pour un usage scolaire. À la fin du XVIIe siècle il est envisagé la construction d'une nouvelle école plus spécieuses répondant pour recevoir le nombre toujours plus important d'élèves.

Le décret du bailli de Lichtenberg du 20 avril 1773 organise la vie scolaire dans la seigneurie des Ribeaupierre. Il rend l'école obligatoire dès l'âge de sept ans jusqu'à ce que les élèves sachent lire et écrire. Les parents sont tenus d'envoyer leur progéniture à l'école sous peine de quatre sols par semaine d'amende. Le produit de ces amendes sont destinés à être distribué en récompense aux élèves studieux.

Le même décret punit les parents ou les maîtres dont les enfants n'assistent pas régulièrement à l'enseignement religieux (jusqu'à 14 ans en général) d'une amende de deux sols chaque fois. Le maître doit enseigner aux enfants la lecture, l'écriture, le plain-chant, le catéchisme. Il doit apprendre aux enfants à lire le français et le latin afin qu'il puisse participer à réciter des prières en latin.

En 1690 une ordonnance stipule que le maître d'école s'engage à ne pas boire d'alcool et à ne pas fréquenter les cabarets. Il a aussi le devoir de corriger les élèves quand ceux-ci le méritent.L'instituteur a également des fonctions plus proches de celles d'un sacristain: il doit assister à toutes les processions ainsi qu'à tous les offices. Il est chantre et doit assister de bonne heure à l'église et aider les autres chantres et les servants de messe. Il doit aider le marguillier et régler l'horloge de l'église. Il doit aussi assurer le blanchissage des linges de l'église et peut être amener à fabriquer des cierges, des hosties, etc..

Le maître d'école touche des indemnités diverses pour les différentes tâches exercés dans le cadre de son activité. Il touche en outre un droit d'écolage qui se monte à 6 rappes par enfant et par semaine en 1709. À Lapoutroie en 1750, chaque élève doit payer 1 sol et 4 deniers. Pendant l'hiver, de la saint-martin (11 novembre) à Pâques, chaque élève doit apporter une bûche de bois pour le chauffage de l'école. Les élèves qui ne le font pas doivent payer au maître 12 sols.

Ce droit d'écolage représente une somme importante pour le maitre d'école. Le maître d'école touche six cordes de bois. Il peut garder garder trois cordes et toucher le reste en argent.Il est le plus souvent logé par la communauté. son logement comporte généralement un poêle avec un jardin, une cuisine, deux chambres, une cave d'un emplacement pour l'écurie pour y loger les vaches, de la place pour le foin et le bois de chauffage. La communauté a le pouvoir de révoquer le maître.

Le 15 octobre 1702 la communauté de Lapoutroie révoque Dominique Menetrez. Souvent des excès sont commis par la communauté sans rapport avec la valeur pédagogique. C'est pour remédier à ces excès, que l'intendant d'Alsace Louis Guillaume de Blair, promulgue par ordonnance le 6 octobre 1774, lue et publiée à l'issue de la messe paroissiale le 30 octobre. L'intendant ordonne que les prévôts, bourgmestres et préposés des communautés remettent au Bailli du département, tous les actes concernant les accords ou engagement des maîtres. Il est désormais interdit de congédier les instituteurs sans y avoir été autorisé par l'intendant.

En 1851, les notables fuient la fureur des paysans

En 1851, lors de l'émission des billets du lingot d'or, quelques habitants notables de Lapoutroie, constatant la fureur avec laquelle les paysans de la localité accaparèrent les billets, résolurent d'essayer de faire rester dans la localité les pièces d'un franc que le public jetait dans le gouffre; il organisèrent une loterie au profit des pauvres; l'un d'eux avança l'argent nécessaire pour acheter des lots.

Leur opération laissa un bénéfice de plus de 500 francs, qui firent le premier fond d'un bureau de bienfaisance, dont la création fut sollicitée et autorisée.

La guerre de 1870

Le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre à l'Allemagne. Mal préparé, mal commandé, l'armée française ne fera pas le poids face aux troupes prussiennes. Le 4 août, les régiments français sont battus à Wissembourg, le 28 Strasbourg capitule. L'armée française est vaincue à Sedan le 2 septembre. Le 4 octobre est proclamé la fin de l'Empire et l'avènement de la république.

L'Alsace et la Moselle sont purement et simplement annexées le 10 mai 1871. En juin 1871 le territoire est proclamé pays d'Empire (Reichsland). Le village est baptisé Schnierlach. Jusqu'en 1900 le français est toléré comme droit local. En 1872, le service militaire devient obligatoire. Un certain nombre de personnes quittent alors Lapoutroie pour échapper au service militaire obligatoire en s'installant dans les Vosges ou d'autres régions françaises.

La première guerre mondiale

Le 31 juillet 1914, le Reichsland est déclaré en état de danger. Tout fonctionnement de la vie courante est soumis à autorisation. Le lendemain 1er août l'ordre de mobilisation est décrété. Le lundi 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France.

Le 15 août l'artillerie française bombarde le col du Bonhomme, l'église et une vingtaine de maisons sont brûlées. Le 16 août, les troupes françaises, bousculant les troupes bavaroises font leur entre à Lapoutroie où la population leur réserve un accueil délirant. Lapoutroie est momentanément redevenue française. Le 2 septembre, l'armée allemande composée de régiments bavarois contre attaque et s'empare à nouveau de Lapoutroie. Les chasseurs alpins français se replient à la Tête des Faux.

Dans la région, le Linge et la Tête des faux contrôlent le passage du Col des Bagenelles et celui du Bonhomme qui seront âprement disputés. Le soir du 15 juillet 1915, la tour du Faudé criblée d'éclats d'obus s'écroule. Les tir de l'artillerie française menace toute la région. Le 22 juillet 1916, un bombardement de la gare d'Hachimette fait plusieurs morts. 23 civils seront tués pendant la guerre, parmi lesquels des enfants.

Au cours des combats la commune sert de base aux troupes allemandes qui combattent à la Tête-des-Faux. Peu à peu, à partir de 1915, le front des Vosges sera plus calme et le restera jusqu'en 1918. Le 17 novembre 1918, les troupes françaises font leur entrée officielle à Lapoutroie que les allemands avaient désertés quelques jours plus tôt. Le 11 novembre 1918, l'armistice met fin à la guerre et l'Alsace et la Moselle redeviennent française. L'économie se met péniblement en marche.

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Date de dernière mise à jour : 21/07/2016

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