Mallièvre patrimoines et histoire

Lieux et monuments

• Ruines du château de Mallièvre, (X^e siècle)
• Pont sur la Sèvre nantaise de type médiéval, sur l'emplacement d'un ancien pont romain
• Maisons de maître du XIX^e siècle
• Cave des Tisserands
• Moulins et bords de Sèvre nantaise
• Lavoirs
• Bâti homogène et ancien des XVII^e et XIX^e siècles
• Fontaines
• Église du XIX^e siècle.

Les premières traces de l'occupation humaine de la "petite cité de caractère" de Mallièvre remontent à l'âge du Fer avec deux tumulus, aujourd'hui rasés, à la Mothe et aux Oiseaux.
Le promontoire, convoité à toutes les époques, accueille à l'aube de la féodalité une motte ceinte d'une palissade de bois. Du XIe au XIIIe, un donjon de pierre et un rempart flanqué de huit tours sont édifiés : Mallièvre fait alors partie des places fortes détenues par les vicomtes de Thouars en Poitou face à un Anjou menaçant.
La paix revenue, les pèlerins en marche vers Compostelle font halte à Saint Jacques et y reçoivent gîte et couvert sous la protection des Templiers.
La guerre de Cent Ans, les guerres de religion, la tourmente révolutionnaire vont tour à tour ravager le village qui se reconstruit à chaque fois : les ruines du château servent alors de carrière.Privé de terres, le village se consacre au travail des laines, du chanvre, du lin, et bientôt du coton venu du Choletais proche. Le bourg s'enfle du bruit des métiers, de la filature et du tissage.

Construit sur un ancien site gallo-romain, le château de Mallièvre du XI^e siècle fut l'une des plus importantes forteresses du haut bocage vendéen. Sa situation particulière sur un point de passage stratégique de la Sèvre nantaise en fit l'enjeu de nombreuses conquêtes. Son prieuré-cure, desservi par les moines de Marmoutier puis par les chanoines de Mauléon, organisa la vie de la paroisse mallièvraise jusqu'en 1789.

Les guerres de religion ruinèrent partiellement le château. La Révolution française et les guerres de Vendée le détruisirent.

Le bourg de Mallièvre développa dès le XVII^e siècle un art du tissage à la cave. Cette activité vit son apogée au XIX^e siècle. Les maisons se construisirent autour de la cave, faisant ainsi vivre de nombreuses familles. Les maîtres du tissage, choletais pour la plupart, participèrent à ce développement artisanal, puis industriel.

De nombreuses maisons de maître, construites fin XIX^e et début XX^e siècle (9 sur une petite commune de 20 ha), témoignent de l'âge d'or du tissage mallièvrais. L'entre-deux guerres marque le déclin de ce tissage artisanal et l'extension du tissage industriel sur le site du Domaine de l'autre côté de la Sèvre nantaise. Mallièvre, à cette époque, compte plus de 400 âmes et près d'une quinzaine de commerces. Petite cité industrielle elle conserve une forte identité au milieu d'un monde majoritairement agricole.

En 1984, le tissage ferme ses portes et laisse le village sans avenir.

Aujourd'hui, les anciennes maisons de tisserands, les maisons de maître, les hauts murs de pierres sont rénovés à plus de 80 % et donnent à Mallièvre un caractère indéniable. Les promeneurs des bords de Sèvre, les amoureux de l'histoire et des calmes rencontres ne s'y trompent pas : Mallièvre est une destination de choix dans le Haut Bocage Vendéen.