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Vins des Alpes-Maritimes

Les vins des Alpes-Maritimes

Bellet. Le vignoble de Bellet est certainement l'un des plus anciens de France et sa plantation remonte vraisemblablement à l'époque de la fondation de la cité phocéenne de Marseille. C'est au début du XIXe siècle que le vignoble prospère largement, s'édentant alors sur plus de 1 000 ha. Les coteaux sont situés sur les hauteurs de Nice au milieu d'oliviers et de demeures somptueuses, à une altitude comprise entre 200 m et 300 m. L'appellation couvre aujourd'hui environ 650 ha dont 50 ha sont en pleine exploitation. Le vin de Bellet est issu de cépages relativement rares en rouge tels que la folle-noire (fuella) ou le braquet tandis que le vermentino (ou rolle) et le chardonnay dominent les blancs. Les vendanges se déroulent vers la fin septembre et permettent d'obtenir des vins fins et très équilibrés dont 40 % en rouge et 30 % en blanc. Le vignoble, classé AOC depuis 1941, rassemble 11 vignerons et produit annuellement environ 1 200 hl de vin réputé pour ses rouges aux arômes de cerise. Les rosés, quant à eux, sont soyeux et frais, vifs et très aromatiques (genêt et miel). Les blancs ont une bonne rondeur en bouche sur un accord de tilleul ou de mimosa. Il est quasiment impossible d'en trouver ailleurs qu'à Nice.

Saint-Paul. Saint-Paul a conservé la mémoire vivante d'un terroir naguère enrichi d'un beau vignoble. La culture de la vigne y fut introduite à la faveur des échanges entre les Grecs établis à Antibes et le peuple ligure, hôte de ce lieu dès le VIe siècle avant notre ère. La venue des Romains au Ve siècle contribua à son développement. L'avènement du Christianisme au IXe siècle fut également un facteur d'ordre culturel favorable à cette extension. La médecine eut sa part d'influence en attribuant au vin des propriétés curatives. A la fin du Moyen Âge, le terroir était déjà couvert d'un important vignoble. Les viticulteurs disposaient de moyens adéquats pour procéder aux travaux de vinification : une cuve, un pressoir, des tonneaux, des ustensiles vinaires... Les raisins étaient foulés aux pieds, une tradition conservée jusqu'à aujourd'hui. Au XVIe siècle, la prospérité étant affirmée, on y fêtait Saint-Vincent, le patron des vignerons. En 1538 et 1700, François 1er et Vauban, en visite à Saint-Paul, apprécièrent la finesse des vins servis à leur table. Au XVIIIe siècle, la production a connu son réel essor alors que le vignoble s'étendait sur une surface de plus de 250 ha permettant d'alimenter un négoce florissant comportant des expéditions à Nice et Antibes. En 1990, la municipalité a concédé un bail sur des terrains communaux à vocation vinifère au profit d'une association chargée de l'exploitation. Cette dernière a réalisé un encépagement composé de mourvèdre, braquet et clairette. En 1998, on compte une vingtaine de récoltants qui ont su conquérir leurs lettres de noblesse tant par la qualité que par la régularité des soins apportés à la terre, à la vigne, à la vendange, à la vinification, à l'élevage du vin et à l'entretien des tonneaux.

Saint-Jeannet. Géographiquement, le village de Saint-Jeannet se trouve à 25 km de Nice sur la rive droite du Var. Il fait face au vignoble de Bellet réputé pour la délicatesse et la complexité de ses vins. Sur ses cinq ha, les vendanges de Saint Jeannet ont lieu de septembre à novembre pour laisser au raisin tout le temps pour sa parfaite maturation : des vendanges très tardives pour les cépages mourvèdre, braquet et rolle afin de laisser se développer la pourriture noble. Les rendements sont très faibles (de l'ordre de 25 Hl/ha) et permettent d'obtenir des vins très structurés aux tanins nobles et aux arômes variés et concentrés. Les vinifications s'opèrent suivant les méthodes artisanales les plus traditionnelles. Les rouges ne sont ni collés ni filtrés. A l'encontre de tous les principes de l'élaboration du vin, ils sont élevés dans des bonbonnes exposées au soleil pendant trois mois avant de séjourner douze mois en barriques. La couleur des rosés s'obtient par un pistage ancestral au pied pour éclater les baies sans les écraser. Les blancs sont obtenus après bâtonnage sur lie et vieillissement en barriques. Les 20 000 bouteilles produites annuellement sont vendues en grande majorité aux visiteurs de la cave et à la restauration régionale.

Villars-sur-Var. C'est la seule commune des Alpes-Maritimes à faire partie de l'aire d'appellation des Côtes de Provence. Rares et étonnants, on cultive la vigne à Villars sur Var depuis le Moyen Age. Aujourd'hui, le vignoble tient sur deux hectares où poussent cinsaults, grenaches et mourvedres pour les rouges et ugni blanc, clairettes, rolles et sémillions pour les blancs. Les vins sont vieillis en barriques neuves de chênes qui leur apportent les arômes du bois réglisse et vanille.

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