Les appellations des Vins du Centre Val de Loire

Les vins d'AOC d'Anjou et de Saumu

L'aire de production des appellations anjou (blancs, rouges et rosés confondus) s'étend sur près de 20 000 hectares et sur 188 communes. Le vignoble est planté sur des sols à dominante schisteuse ou argilo-schisteuse, appelés " l'Anjou noir ". Il permet une production moyenne de 410 000 hl en rouges et rosés.

Après les anjou et anjou-villages, les différents vins produits autour de Saumur développent également leurs nuances particulières, entre autres liées à la nature des sols : saumur, saumur-champigny, etc. Cette partie du Val de Loire offre également un grand choix à l'amateur de vins blancs, avec de nombreuses appellations (de moelleux notamment) issus de terroirs schisteux ou siliceux : coteaux-de-l'aubance ou du layon, savennières, bonnezeaux.

N'oublions pas non plus les vins effervescents, tels que le crémant-de-loire ou le saumur brut. A connaître aussi, le noble-joué, un vin très ancien élaboré à partir de gris-meunier, pinot gris et pinot noir sur des sols typiques argilo-calcaires et argilo-siliceux. Très typé, ce Gris qui connut un grand succès jusqu'au XIXe siècle, est à boire jeune et frais. Il est produit sur les communes de Joué-les-Tours, Chambray, Saint-Avertin, Larçay et Esvres-sur-Indre, mais là on est un peu hors de l'Anjou-Saumur.

Les vins rouges

AOC Anjou-Gamay :

cette appellation anjou-gamay peut être produite sur toute l'aire d'appellation Anjou. Issu du seul cépage gamay noir à jus blanc, l'anjou-gamay est produit sur les terrains les plus schisteux de la zone. Le vignoble s'étend sur 370 hectares. La production moyenne est de 20 000 hl (rendement moyen : 60 hl/ha). L'anjou-gamay est un vin rond, souple, fruité, avec des arômes de groseille. Depuis 1986, une partie est vinifiée en primeur, ce qui en fait un vin frais, aromatique et très agréable.

AOC Anjou :

cette appellation s'étend sur 2 000 hectares et 188 communes. Le vignoble se situe le plus souvent au pied des collines et des plateaux, à une altitude comprise entre 30 et 100 m. Souvent plantées sur des sols argilo-schisteux, ces vignes produisent environ 100 000 hl par an (rendement : 60 hl/ha). L'anjou rouge est élaboré à partir de cabernet franc et/ou de cabernet sauvignon. Après une cuvaison d'environ huit à dix jours, il est mis en bouteille au printemps suivant la récolte. Cela en fait un vin léger, fruité et très agréable dans sa jeunesse. De couleur rubis, avec des arômes parfois végétaux, il développe des notes de fruits rouges, souvent épicées et se caractérise en bouche par sa fraîcheur et la finesse de ses tannins.

AOC Anjou-Villages :

l'anjou-villages ne peut être produit que dans 56 communes. Le vignoble s'étend sur 278 hectares et permet de produire environ 14 000 hl par an, sur des sols schisteux (rendement : 55 hl/ha). Issu du cabernet franc et/ou du cabernet sauvignon, il se différencie de l'anjou-rouge par la sélection de ses terroirs et par sa vinification : un an minimum d'élevage est requis avant sa commercialisation. D'une couleur soutenue, un rouge profond, il développe des arômes complexes de type fruits noirs et sous-bois. C'est un vin charpenté, aux tanins soyeux, harmonieux, apte au vieillissement.

AOC Saumur :

le saumur rouge est récolté sur un terroir de 750 hectares à dominante calcaire et sablo-argileuse. Produisant environ 45 000 hl, ce vignoble s'étend sur environ 750 hectares (rendement : 55 hl/ha). Issu principalement du cabernet franc et/ou du cabernet sauvignon, il possède un caractère aromatique à dominante de fruits rouges. Agréable dès sa jeunesse, il est à consommer dans les cinq ans.

AOC Saumur-Champigny :

le plus célèbre des vins de Saumur est originaire de neuf communes situées au sud-est du terroir. Le vignoble s'étend sur un terroir calcaire de 1 300 hectares et permet de produire environ 75 000 hl par an (rendement : 55 hl/ha). Le cépage utilisé est principalement le cabernet franc, parfois associé au cabernet sauvignon. Le saumur-champigny est un vin charmeur qui peut être bu jeune, sur son fruit, mais qui possède une excellente aptitude à la garde. Il développe des arômes complexes de fruits rouges et, avec l'âge, des arômes épicés et empyreumatiques. Il se caractérise par une robe pourpre aux éclats rubis.

AOC Saumur-Puy-Notre-Dame :

Dernière née (en 2009) et 31e appellation en Anjou pour ce rouge issu de cabernet franc au sud de Saumur, tout autour de la commune du même non. Le-Puy-Notre-Dame, vaste butte de tuffeau, creusée de centaines de kilomètres de caves, domine, du haut de ses près de 100 m d'altitude, la vallée au sud en direction de Poitiers. Son terroir typique et son climat ont légitimement donné cette "exclusivité" pour des rouges profonds ronds et très aromatisés naturellement.

Les vins rosés

AOC Rosé-de-Loire :

les vins de l'appellation rosé-de-loire sont produits dans les aires de production des vins AOC Anjou, Saumur (la superficie du vignoble atteint 900 hectares pour une production de 35 000 hl) et Touraine (production très faible). Cette appellation concerne un type de vin rosé sec, élaboré avec au minimum 30 % de cabernet franc et/ou de cabernet sauvignon, associés ou non aux cépages grolleau, gamay, côt et pineau-d'aunis (rendement : 60 hl/ha). Les rosés-de-loire sont donc très marqués par le caractère des cépages qui les composent, ainsi que par les terroirs où ils sont produits, donnant ainsi tant des vins légers que des vins plus charpentés. Ce sont en général des vins francs, légers et très rafraîchissants, dominés sur le plan aromatique par des notes fruitées.

AOC Rosé-d'Anjou :

exploitée dans tout l'Anjou viticole, cette appellation rosé d'anjou, qui s'étend sur 2 500 hectares, est essentiellement produite à partir de grolleau. Mais cabernet franc et/ou sauvignon, gamay, côt et pineau d'aunis peuvent entrer sans restriction dans son élaboration. C'est un vin demi-sec (sucre résiduel minimum : 7 g/litre), frais et léger, un vin de " jeunesse " dominé par des arômes fruités. Sa qualité sera donc dépendante des terroirs à dominante schisteuse ou argilo-schisteuse qui lui donneront également une robe saumon ou cerise dite " pelure d'oignon ". La production atteint en moyenne 130 000 hl (rendement : 60 hl/ha).

AOC Cabernet-d'Anjou :

exploitée dans tout l'Anjou viticole, cette appellation cabernet d'anjou, qui s'étend sur 2 300 hectares, est exclusivement produite à partir de cabernet franc et/ou de cabernet sauvignon. C'est un vin rosé demi-sec (sucre résiduel minimum : 10 g/l), qui prend en vieillissant une nuance plus soutenue Les grands millésimes supportent une longue garde. La production atteint en moyenne 12 000 hl (rendement : 55 hl/ha).

AOC Cabernet-de-Saumur :

ces vins proviennent de l'aire délimitée de l'appellation saumur, qui recouvre 37 communes. Leurs cépages sont limités aux cabernet franc et cabernet sauvignon, cultivés sur sol calcaire. Le vignoble s'étend sur 50 hectares et permet de produire environ 2 500 hl (rendement : 60 hl/ha). C'est un rosé de type sec, frais et aromatique (petits fruits rouges).

Les vins moelleux et liquoreux

AOC Coteaux-du-Layon :

le vignoble de l'AOC coteaux-du-layon s'étend sur 1 700 hectares et sur 27 communes. Ces vins moelleux ou liquoreux issus de raisins récoltés par tries successives sont issus exclusivement du chenin et sont célèbres pour leur belle robe or pâle, tirant parfois sur le vert ; pour leurs arômes où se mêlent le miel et l'acacia ; pour leur rondeur, leur souplesse et leur plénitude. On distingue sept appellations qui reflètent plus spécifiquement leur terroir. Un hameau - Chaume - et six communes peuvent voir adjoindre leur nom à celui de l'AOC Coteaux-du-Layon : Rochefort-sur-Loire, Saint-Aubin-de-Luigné, Saint-Lambert-du-Lattay, Beaulieu-sur-Layon, Faye-d'Anjou et Rablay-sur-Layon. Les terroirs sont caillouteux, avec des dominantes tour à tour schisteuses, siliceuses ou partiellement argileuses. La production moyenne des coteaux-du-layon atteint 50 000 hl (rendement : 37 hl/hectares, 30 hl/hectares pour les coteaux-du-layon suivis d'un nom de commune et 25 hl/hectares pour le coteau-du-layon-chaume), seul vin du Val de Loire possédant le nom de 1er cru.

AOC Coteaux-de-L'Aubance :

les 100 hectares et dix communes de ce vignoble, plantés exclusivement en chenin, s'étendent sur des coteaux de schiste de part et d'autre de la rivière Aubance. Cette zone peu pluvieuse bénéficie régulièrement d'une arrière-saison sèche favorable à l'obtention d'une maturité optimale et aux vendanges tardives, ce qui permet d'obtenir un vin blanc demi-sec à moelleux plus souple que ceux du Layon. Il présente des arômes floraux, de gelée de coings, d'abricots secs, avec une pointe de vanille. La production moyenne est de 3 000 hl (rendement : 35 hl/hectares).

AOC Bonnezeaux :

ce vin, parmi les plus célèbres crus de l'Anjou, est produit dans un vignoble de 100 hectares, sur une seule commune : Thouarcé. Issu du chenin surmûri et vendangé par tries successives, c'est un vin blanc liquoreux qui doit toutes ses qualités au terroir exceptionnel qu'il occupe : trois petits coteaux de schistes abrupts orientés plein sud. La production moyenne est de 2 300 hl (rendement : 25 hl/hectares). Le millésime 96 en grains nobles a été internationalement qualifié de meilleur vin liquoreux du monde.

AOC Quarts-de-chaume :

situé sur la commune de Rochefort-sur-Loire, ce vignoble donne ce grand vin blanc moelleux issu de vendanges surmûries de chenin par tries successives, aux subtils arômes (abricot, miel) liés aux spécificités de son terroir. L'origine de son nom remonte au Moyen Age : le quart de la récolte du hameau de Chaume, où la vigne était cultivée par des moines, était alors dû au seigneur local qui choisissait les meilleures barriques. L'appellation couvre 50 hectares plantés sur un coteau argilo-caillouteux, exposé au sud et qui surplombe la rivière Layon. La production est faible, de l'ordre de 700 hl (rendement : 25 hl/hectares).

AOC Coteaux-de-La-Loire :

l'aire délimitée recouvre cinq hectares et neuf communes d'une région au sous-sol varié où l'on retrouve du calcaire ou du schiste. La production se situe autour de 1 500 hl (rendement : 38 hl/ha). Ce vin demi-sec ou moelleux -selon le millésime - et issu du chenin, possède des arômes complexes : les sols schisteux lui confèrent des notes animales ; les sols calcaires, des nuances plus minérales.

AOC Coteaux-de-Saumur :

ce vin blanc liquoreux est issu du chenin planté sur un sol calcaire composé de craie tuffeau. La superficie du vignoble n'est que de 7 hectares, sur 13 communes. Récolté uniquement lorsque les conditions climatiques le permettent, il est produit lors des grands millésimes. Il présente des arômes fruités et floraux (pêche blanche) d'une grande finesse. La production est d'environ 300 hl (rendement 38 hl/ha).
Les vins blancs et effervescentsHaut de page

AOC Anjou :

Vaste aire couvrant une grande partie de l'Anjou pour des blancs secs ou légèrement doux (tendres). Le cépage nominatif est le chenin, mais l'appellation admet un pourcentage de sauvignon et de chardonnay en faible proportion. De très belle qualité, ses vins sont de plus en plus produits à base de raisins issus de l'agriculture biologique.

AOC Savennières,

Savennières-Coulée de-Serrant et Savennières-Roche-aux-Moines : trois grands crus secs dominant la Loire au nord sur des coteaux parfois très pentus. Très jolie route du vin allant de Angers à la Possonnière pour admirer ces vastes rangs de vigne plantés en cépage chenin. Ces grands blancs comptent parmi les plus nobles de France.

AOC Saumur :

Tout comme les anjous et les savennières, les saumurs blancs sont issus du cépage chenin, mais poussent quasiment tous sur la craie du saumurois, nommée ici le Tuffeau. Vendus l'année suivante ou longuement travaillés en futs ou en foudres, ces vins délicats et parfumés savent être les meilleurs compagnons de nos mets festifs et iodés.

AOC des vins effervescents dits aussi de méthode champenoise :

l'appellation Anjou peut être élevée en vins de mousse mais est assez rare puisque ce sont les crémants de Loire qui leur dament le pion. En effet (rvescence !), une gigantesque production de ces vins à bulles et festifs est consommée en Val de Loire mais également dans le monde entier. Les grandes maisons de Saumur s'entendent à les promouvoir dans plus de 100 pays. Le saumur brut, différemment travaillé, tout comme son homologue crémant se déclinent de plus en plus en rosé, très présents aux apéritifs et autres cocktails populaires ou mondains.

Les vins AOC de Touraine

Le fleuve, critère d'unité entre des sous-régions particulières, confère au climat une douceur favorable à la vigne. Les cépages qui profitent de cette douceur sont nombreux : le chenin en Touraine et le sauvignon autour de Sancerre et de Pouilly-sur-Loire. Les cépages rouges, surtout cultivés en Touraine, sont de type cabernet franc et cabernet sauvignon, même si le gamay est présent aujourd'hui, pour sa facilité et son bon rendement, d'un bout à l'autre du vignoble. De même le pinot noir est présent en Sancerrois. Encore en amont, voici la Touraine. Rouge ou blanc, le touraine - issu de terroirs plutôt calcaires - est un vin très parfumé. Il n'y a pas d'appellation touraine-villages, mais trois sous-appellations : touraine-amboise, touraine-azay-le-rideau et touraine-mesland. Trois appellations de rouge ont acquis, dans ce département d'Indre-et-Loire, une célébrité légitime : chinon, bourgueil et saint-nicolas-de-bourgueil. Ces rouges, plus ou moins charpentés et marqués par le fruit rouge, consacrent un cépage connu en Bordelais, le cabernet franc.

AOC Bourgueil :

situé au nord de la Loire, le vignoble de Bourgueil s'étend sur 1 200 hectares et sept communes. Bien abrité des vents du nord, le vignoble jouit d'un microclimat doux et produit environ 70 000 hectolitres, essentiellement des vins rouges et, plus rarement, des rosés (rendement : 55 hl/hectare). Issu du cabernet franc, le bourgueil rouge se caractérise par une robe presque pourpre et des arômes intenses. Les fragrances de fruits rouges, surtout de framboise, dominent. Deux familles de vins coexistent : les vins de graviers, souples et fruités, atteignent rapidement leur maturité, alors que les vins de tuffeau, corsés et tanniques, plus charpentés, peuvent se conserver de nombreuses années.

AOC Chinon :

le vignoble chinonais s'épanouit sur 2 000 hectares et 19 communes réparties de part et d'autre de la Vienne, presque jusqu'à la Loire, sur des sables argilo siliceux ou argilo-calcaires. Il jouit d'une exposition au sud très favorable à la culture de la vigne et produit en moyenne 100 000 hectolitres, majoritairement des vins rouges, et - en quantité limitée - des rosés (quelques centaines d'hectolitres) ainsi que des blancs (600 hectolitres). Le chinon rouge est issu essentiellement du cabernet franc, appelé localement breton, et se caractérise par sa robe rubis et ses arômes prononcés de violette (rendement : 55 hl/hectare). La personnalité du chinon s'exprime en fonction des divers terroirs : produit sur les terrasses graveleuses le long de la Vienne, c'est un vin léger, fruité, très aromatique et agréable dès sa prime jeunesse, alors que les coteaux et plateaux argilo siliceux ou argilo-calcaires donnent plutôt de grands vins de garde, qui vivent facilement vingt ans et plus, suivant les millésimes. Ce sont alors des vins corsés, charpentés, aux arômes complexes (notes empyreumatiques et animales).

AOC saint-nicolas-de-bourgueil :

voisin de l'appellation bourgueil, ce vignoble s'étend sur 920 hectares qui épousent les contours de la commune de Saint-Nicolas-de-Bourgueil. Le vignoble, bien exposé au sud, s'étend entre les sables de la Loire et la forêt, sur des sols de graviers, ou des " aubuis " qui recouvrent le tuffeau. Il produit en moyenne 50 000 hectolitres, essentiellement des vins rouges (la production de rosés est faible) à partir du cabernet franc (rendement : 55 hl/hectare). Comme pour le bourgueil, on distingue là des vins de " graviers ", aux arômes de fruits rouges.

AOC Touraine :

située sur les coteaux qui bordent la Loire et ses affluents (le Cher et l'Indre), de Blois à Candes-Saint-Martin, l'aire de l'appellation Touraine couvre 8 000 hectares sur 146 communes (blancs, rouges et rosés confondus). La production annuelle est en moyenne de 300 000 hectolitres, dont 45 % en blancs et 55 % en rouges et rosés. Les sols sont très variés : " aubuis " (argilo-calcaire), " perruches " (argiles à silex), sables ou graviers légers, sables sur tuffeau ou faluns, permettent aux différents cépages de s'exprimer pleinement. Le Touraine rouge peut être issu de gamay noir à jus blanc, de cabernet franc, de cabernet sauvignon, de côt, de pinot meunier, de pinot gris ou de pineau d'aunis. Surtout cultivé à l'est de la Touraine, le gamay assure à lui seul 60 % de la production des vins rouges. La production est de l'ordre de 165 000 hectolitres en rouges et rosés (rendement : 60 hl/hectare). Le touraine rouge se caractérise par sa légèreté et son fruité. Depuis 1977, il peut également être vinifié en primeur, uniquement à partir du gamay. Ce cépage est parfois associé au cabernet et au côt pour donner un vin de demi-garde : le touraine " tradition ". Les vins blancs de l'AOC touraine proviennent aux deux tiers du sauvignon. Ils se caractérisent par des arômes floraux intenses qui évoluent vers des notes minérales en vieillissant, en particulier lorsqu'ils sont produits à base de chenin. Les vins ainsi obtenus sont secs en général, parfois demi-secs ou moelleux, selon l'ensoleillement. Comme pour les autres types de vins, les sols très variés permettent aux différents cépages de s'exprimer pleinement. Les touraines-rosés sont élaborés principalement à partir de gamay, cabernet franc ou côt. Plus localement, on peut également employer plusieurs cépages assemblés dont le pineau d'aunis et le groslot (rendement : 60 hl/hectare). Ce sont des vins toujours secs, frais et fruités (fruits rouges).

AOC Touraine-amboise :

réparti de part et d'autre de la Loire, le vignoble de l'appellation touraine-amboise s'épanouit sur 200 hectares de sols caillouteux ou sableux. Il produit environ 10 000 hectolitres (rendement : 55 hl/hectare), aux trois quarts en rouge, tiré du gamay, du cabernet et du côt. Tantôt riche et corsé, très fin et aromatique, ou encore léger et fruité, le touraine-amboise rouge traduit l'expression de son terroir. Mariage harmonieux de ces trois cépages, la cuvée François Ier a une bonne aptitude à la garde. Les sables siliceux mêlés d'argile et de calcaire conviennent au chenin à partir duquel sont élaborés les touraine-amboise blancs, secs, demi-secs ou, exceptionnellement, moelleux (rendement : 60 hl/hectare).

AOC Touraine-azay-le-rideau :

le vignoble de l'AOC touraine-azay-le-rideau s'étend sur 100 hectares et huit communes, répartis sur les deux rives de l'Indre. La production annuelle est de 2 000 hectolitres dont les deux tiers en vins blancs et l'autre tiers en vins rosés (rendement 55 hl/hectare). La vigne est plantée sur des sols argileux (argile à silex), argilo-calcaires ou sur des sables éoliens. Issus du chenin, les vins blancs sont harmonieux et fruités, avec un bon équilibre rondeur/nervosité. Selon les millésimes, ce sont des vins secs ou demi-secs. Issue de grolleau (60 % de l'encépagement), de cabernet, de gamay ou de côt, la production en rosé est de l'ordre de 700 hectolitres. Vifs et légers, les rosés de Touraine-Azay-le-Rideau ont une robe claire légèrement violacée et présentent des arômes à dominante fruitée.

AOC Touraine-mesland :

l'aire d'appellation couvre 350 hectares sur six communes et s'étend sur la rive droite de la Loire. Par sa situation, ce terroir bénéficie d'un climat semi-océanique. La production annuelle est d'environ 8 000 hectolitres de rouges et rosés ainsi que de 2 000 hectolitres de blancs. Les sables et les graviers de silex de quartz constituent un terroir de prédilection pour la production de vins rouges. Obtenu à partir de gamay, cabernet franc ou côt, le touraine-mesland rouge diffère selon le type de sol. Fruité, avec des arômes de framboise, il sera à déguster dans sa prime jeunesse ; plus charpenté, mieux vaudra le laisser vieillir. Le touraine-mesland blanc est obtenu à partir du chenin, parfois agrémenté de sauvignon et de chardonnay. L'appellation produit aussi un rosé sec issu de cabernet, de gamay ou de côt, et qui tient sa délicatesse des sables granitiques très argileux recouvrant le tuffeau. Le gris de touraine-mesland est un rosé obtenu à partir du gamay. Une vinification spécifique - les grappes sont pressées juste après leur récolte, sans macération préalable - lui donne un bouquet minéral particulier.

Les vins blancs tranquilles, les pétillants

AOC Montlouis :

à l'est de Tours, entre la rive gauche de la Loire et la rive droite du Cher, l'aire de production de cette appellation s'étend sur 350 hectares et trois communes. Le vignoble repose sur un plateau de craie tuffeau sur lequel s'appuient des sols argilo siliceux ou argilo-calcaires. La production est d'environ 17 000 hectolitres, dont les trois quarts en vins tranquilles (rendement : 52 hl/hectare). Les montlouis mousseux sont produits selon la méthode traditionnelle de seconde fermentation en bouteille. Les vins de l'AOC montlouis sont des vins blancs issus du chenin. Le montlouis tranquille peut être sec, demi-sec ou moelleux. Il présente des arômes floraux et mellifères qui évoluent vers les fruits secs avec l'âge.

AOC Vouvray :

l'aire de production s'étend sur 2 000 hectares et huit communes, situées en amont de Tours, au nord de la Loire. Le vignoble est planté sur les sols argilo-calcaires ou argilosiliceux qui couvrent la craie tuffeau. La production tourne autour de 110 000 hectolitres, dont plus de la moitié en vins tranquilles (rendement : 52 hl/hectare). Les vins mousseux sont produits selon la méthode traditionnelle de seconde fermentation en bouteille. Les vins de l'AOC Vouvray sont des vins blancs issus de chenin. Le vouvray tranquille peut être sec, demi-sec ou moelleux. Il présente des arômes de fruits (pêche, coing) et de fleurs blanches qui évoluent vers le miel avec l'âge.

Les vins blancs liquoreux

Produits sur des sols très variés, calcaires en Touraine, les vins blancs naturellement doux du Val de Loire sont moelleux ou liquoreux en fonction des conditions climatiques propres à chaque millésime. Quelle que soit leur appellation d'origine, ils sont exclusivement issus du chenin récolté tardivement par tries successives, c'est-à-dire à surmaturité : les baies contiennent des taux de sucre si élevés que ceux-ci ne sont pas transformés en alcool en totalité au cours de la fermentation. Les rendements réels sont très faibles (entre 20 et 45 hl/hectare). Lorsque les conditions sont particulièrement propices (arrière-saison ensoleillée, brouillards matinaux), le champignon Botrytis cinerea ou " pourriture noble " se développe sur les grains, provoquant une concentration, particulièrement des sucres et du glycérol. Les vins obtenus après de très longues fermentations se caractérisent par leur richesse aromatique (dominée par des notes fruitées et mellifères) et par un excellent équilibre en bouche entre douceur et acidité qui leur assurent d'exceptionnelles capacités de vieillissement.

AOC Vouvray moelleux :

le vouvray moelleux est issu de cépage chenin cultivé sur des sols calcaires. Des conditions climatiques favorables (automnes ensoleillés) permettent la production du vouvray moelleux, récolté par tries successives (rendement : 52 hl/hectare). Les vins acquièrent avec l'âge les arômes complexes des grands vins liquoreux : coing mûr, acacia et miel. Leur capacité de garde peut atteindre un siècle.

AOC Montlouis moelleux :

le montlouis moelleux est issu de chenin planté sur sols calcaires. Lorsque les conditions d'ensoleillement sont favorables, le terroir de Montlouis permet la production de vins moelleux issus de vendanges récoltées par tries successives (rendement : 52 hl/hectare). Ces vins présentent des arômes très riches de verveine et de bergamote, ainsi qu'une touche d'amande caractéristique. Avec l'âge, ils évoluent vers des notes de miel, de cire et de gelée de coings.

Les vins AOC du Centre

AOC Coteaux-du-giennois :

les vignobles du Giennois s'étendent sur les coteaux de la Loire, dans les départements de la Nièvre et du Loiret. En aval de la Loire, les origines des vins du Giennois sont à rechercher dans les dépendances viticoles de la célèbre abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire ; en amont, dans celle de l'abbaye de La Charité-sur-Loire. Les nombreuses abbayes créées dans la région contribuèrent à l'expansion de ce vignoble (en AOC depuis 1998) parmi lesquelles l'abbaye cistercienne de Roche, à Myennes, et la Commanderie des Templiers. Les coteaux-du-giennois s'étendent sur 150 hectares répartis sur 14 communes : Beaulieu, Bonny, Gien, Briare, Ousson, Thou, La Celle-sur-Loire, Cosne, Cours-sur-Loire, Myennes, Neuvy, Pougny, Saint-Loup et Saint-Père. Les sols siliceux et calcaires de la région permettent la production de vins rouges et rosés (issus d'un mélange de gamay et de pinot noir) ainsi que de vins blancs.

Vins de l'Orléanais

A l'origine, les premiers ceps firent leur apparition dès l'époque de Clovis : leur culture est signalée au Ve siècle entre Loire et Loiret, à Mincy. Aux XIIe et XIIIe siècles, leurs grandes heures de gloire leur vaudront d'être servis sur les tables de la cour royale de France. Au XVe siècle, le vignoble s'étendait de Châteauneuf-sur-Loire à Tavers, à l'ouest. Selon l'historien Roger Dion, " le vignoble d'Orléans était comparable en puissance et en richesse au vignoble bordelais d'aujourd'hui ". Afin d'être les principaux négociants à approvisionner Paris, la qualité s'en alla au profit de la quantité à partir du XVIe siècle. Les vins du Midi au XIXe siècle et la crise du phylloxera mirent un terme à l'époque faste. Par la suite en moins d'un siècle, la superficie passa de 39 000 hectares à environ 4 000 hectares. Mais cette époque est révolue, car, à force de travail, les vignerons de l'Orléanais ont reconquis leurs lettres de noblesse, faisant des vins de l'Orléanais la dernière appellation d'origine contrôlée de la région Centre, depuis 2006.

Vins de l'Orléanais côté sud

Le vignoble orléanais se concentre sur quatre communes au sud-ouest d'Orléans, sur la rive gauche de la Loire _ Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, Mareau-aux-Prés, Cléry-Saint-André, Mézières-lez-Cléry _ et s'étend sur 189 hectares. Cinq cépages sont élevés : le pinot meunier et pinot noir, le cabernet, le chardonnay, le gamay et le sauvignon.

AOC Orléans blanc :

ce vin d'une grande finesse offre une bouche longue et fruitée. Assortie d'une belle couleur jaune pâle, il est issu du cépage chardonnay, Sa saveur s'accorde avec les apéritifs, crustacés, poissons. Ses 25 hectares ne sont pas négligeables.

AOC Orléans rosé :

l'orléanais rosé est issu à 90 % de cépage pinot meunier et à 10 % de cépage pinot noir qui pousse sur un sol cailloux de silex, sur argile et ou sable. Sa robe rose offre l'accord parfait avec les repas d'été, apéritifs et charcuteries. La superficie exploitée ne va pas au-delà des huit hectares : sa rareté n'en sera que plus appréciée à l'avenir.

AOC Orléans rouge :

avec 38 hectares, il détient le record de la superficie. L'orléanais rouge est issu d'un cépage pinot meunier qui pousse sur un sol silico-argileux. Avec un nez de fruit rouge, une couleur rubis, il est équilibré rond et prometteur. Il accompagne généreusement charcuteries, volailles et poissons en sauce.

AOC Orléanais cabernet :

réparti sur 35 hectares, ce cépage cabernet franc bénéficie du climat privilégié du sud de la Loire. Son nez aromatique, typé poivron, confirmé par une note épicée en bouche sans tannins excessifs lui donne une couleur intense et profonde. C'est l'accompagnement idéal pour les gibiers, viandes rouges et les fromages. Cuvée de cabernet franc ou cuvée solognote " Brocards aux Aguets " : c'est un cabernet franc 100 % qui fournit 4 500 bouteilles par an. Pour le décrire, faisons confiance à nos vignerons : de couleur " équinoxe ", nez de fruits rouges (cassis, framboise), de poivron rouge typique du cépage, de torréfaction, de vanille, épices, réglisse. Bouche finale : droite, équilibrée, ronde, tanins fermes et mûrs. En vieillissant, ce vin s'exprimera sur des notes de sous-bois et ses tannins se fondront. Il se boit jeune avec du boeuf ou de la volaille, et du gibier à poil (lapin, lièvre). A maturité, il supportera des mets plus corsés, au goût plus affirmé (sanglier, chevreuil, cerf, agneau, fromages).

AOC Cheverny :

environ 200 000 hl sont produits chaque année sur le territoire de 24 communes principalement en blanc pour la moitié de la production. Les rouges et les rosés se partagent l'autre moitié à parts égales. Ces vins fruités sont recherchés pour leur finesse leur agrément, ce sont des vins faciles et conviviaux, l'idéal pour une fête entre amis.

L'AOC Cour-Cheverny :

le cépage emblématique du Cour-Cheverny est le Romorantin dont il détient l'exclusivité. Introduit sous François Ier, ce cépage a trouvé dans ces sols siliceux un territoire où il a pu développer tout son potentiel. Les vins sont secs et vifs, supportant très bien la garde où ils prennent des arômes d'acacia et de miel leur permettant de se joindre à un foie gras pour en sublimer les saveurs.

Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

 
×